Drame du stade Houphouët-Boigny : Il faut trouver les vrais coupables

Moins de deux semaines après le drame survenu au stade Félix Houphouët Boigny, le procureur de la République Tchimou Raymond a fait mardi dernier sa première sortie officielle au cours d'un point de presse. Il ressort de cette rencontre avec les journalistes que l'enquête diligentée est en cours. Plusieurs personnes dont le président de la Fédération ivoirienne de Football Jacques Anouma et quelques uns de ses collaborateurs ont été entendus. Le procureur de la République a aussi reconnu que des interpellations ont été faites .Le nommé Aka Faustin, l'imprimeur des tickets de la rencontre a été interpellé et est gardé à vue depuis vendredi. Pour dit-on besoin d'enquête .Le concerné est coupé de tout contact jusqu' à ce jour. Si l'on comprend aisément la nécessité pour les enquêteurs d'interpeller certaines personnes susceptibles de faire avancer les choses, l'on comprend difficilement l'acharnement sur Aka Faustin. Pourquoi Aka Faustin est-il le seul faisant l'objet de la mesure de garde à vue jusqu' à ce jour. Le procureur Tchimou et ses enquêteurs veulent-il l'utiliser à des fins orientées ? Surtout que le procureur de la République avait invité l'opinion à voir autre chose que l'accusation des Forces de défense et de sécurité. Pour le procureur Tchimou, la thèse de la responsabilité directe des FDS est à écarter d'autant plus que les gaz lacrymogènes utilisés n'ont fait que des blessés. Autrement dit, qu'est ce qui a été à l'origine de la bousculade ? Comment peut-on affirmer que les gaz lacrymogènes n'ont pas entrainé de mort quand on n'a pas encore le résultat de l'enquête. Des propos qui laissent entrevoir que les véritables coupables pourront être épargnés et comme à l'habitude, on s'acharnera sur des petites gens sans défense. Ce n'est malheureusement pas ce que l'opinion attend. Les vraies responsables de ce drame doivent être connues. Il faut arrêter la diversion .Le point de presse du procureur a créé plutôt assez de flou et d'incertitudes qu'il n'aura éclairé l'opinion.
D B