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Sport Publié le mardi 26 mai 2009 | Le Patriote

Football : Résultats de l’enquête du drame du 29 mars 2009 - Une réelle mafia démantelée

Depuis le vendredi 22 mai dernier, les résultats des enquêtes diligentées, au lendemain de la bousculade mortelle au stade Félix Houphouët-Boigny, sont connus. Une révélation faite par le Procureur de la République lors d’une conférence de presse tenue dans des conditions difficiles comme l’a été le drame qui a coûté la vie à 20 personnes et fait 132 blessés. Après un travail minutieux mené par le Procureur et ses éléments, douze personnes ont été inculpées. Tant au niveau de la Fédération ivoirienne de football (FIF) que des Forces de défense et de sécurité (FDS). Des personnes épinglées pour leur responsabilité coupable à des niveaux différents appelées à comparaître, le 19 juin prochain.

FIF, l’implication au haut niveau

Une enquête qui met plus en exergue l’implication au premier plan d’Anzouan Kacou Albert. Le président du comité d’organisation du match répondra de trois chefs d’accusation. Il est accusé de délits d’homicide et de blessures involontaires, complicité de faux et usage de faux et d’escroquerie. Des délits punis respectivement par l’article 523 alinéas 1 et 2 du code pénal, article 27, 30, 416, 420 du code pénal et 403 et 420 du codé pénal. Outre la sécurisation du match dans laquelle il a fait preuve de légèreté, Anzouan Kacou a été impliqué surtout au niveau de la billetterie. Quelques heures après le drame, Anzouan Kacou, pour réfuter les accusations de vente de billets parallèles, avait annoncé la vente de 31 626 billets. Mais les investigations des enquêteurs trouvent du superflu dans les propos du président du comité d’organisation qui a demandé au faux imprimeur Aka Faustin et au directeur commercial de la société Ivoire Carte Système (ICS), Zabalou serges, en charge du stickage des billets, de produire de faux documents aux fins de cacher la supercherie. Sans omettre, en compagnie de Koné Ardiouma, directeur général par intérim de la FIF, d’instruire Beugré Ando, le comptable de la FIF d’émettre une facture antidatée de 31.616 tickets. Mais l’enquête va relever la vente de 33 894 billets et cartes d’invitation stickés. Pis, Aka Faustin, contacté par Anzouan Kacou pour produire les billets, déclarent aux enquêteurs avoir confectionné plus de 37 000 billets. Des chiffres en déphasage avec ceux avancés par le président du comité d’organisation. Cette inconstance et volonté de tourner en bourrique les enquêteurs lui valent les accusations de complicité de faux et usage de faux et d’escroquerie.
Pour avoir donné l’ordre d’émettre une facture proforma antidatée et pour s’être exécuté, Koné Ardiouma et Beugré Ando se sont rendus coupables de faux et usage de faux en écriture privée et de commerce (Articles 416 et 420 du code pénal) et complicité d’escroquerie (Articles 27, 30, 403 et 420 du code pénal).

Se débarrasser des mauvais grains

Au même titre qu’Anzouan Kacou, ils sont appelés à comparaître en citation directe ainsi que tous les complices au niveau de l’ICS et de l’imprimerie.
Plus que la vérité recherchée dans ce drame, les résultats mettent à nu les pratiques mafieuses en cours à la FIF. S’il est prouvé aujourd’hui l’impression d’un surplus de billets, et donc la vente de tickets parallèles, il n’est pas exagéré d’avancer que cela ne date pas d’aujourd’hui. Depuis que Didier Drogba, Touré Kolo, Yaya Touré, Aruna Dindane, Kalou Salomon, Eboué Emmanuel, Boka Arthur, Arouna Koné,…sont devenus des stars internationales réclamées par les plus grosses écuries du football mondial sous la présidence de Jacques Anouma, les Eléphants se sont toujours produits devant un stade comble. Une occasion dont, ont profité sans aucun doute Anzouan Kacou et ses compères épinglés, cette fois-ci. Un salut pour le football ivoirien qui a besoin d’un environnement sain à tous les niveaux pour son avancée. Car, nul n’a besoin de le dire. Jacques Anouma doit saisir l’occasion pour assainir la maison de verre (siège de la fédération, ndlr). En se débarrassant des mauvais grains décelés par l’enquête, personne ne criera aux loups. Mieux, Anouma doit savoir qu’il y a des gens dans son entourage qui milite quotidiennement pour saboter son travail. C’est le moment de faire le balayage et de ne pas donner raison à ses adversaires qui n’ont pas mis du temps à le tenir responsable dès la survenance du drame.

OUATTARA Gaoussou
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