Rumeurs de coup d`Etat à Aboisso - Pourquoi un coup d`Etat maintenant ?

Encore une autre affaire de coup d'Etat. Depuis des jours, des journaux relaient dans leurs colonnes une tentative de déstabilisation du pays. A la lecture des faits relatés, le "coup" serait en préparation cette fois-ci du côté Est de la Côte d'Ivoire. Aboisso la capitale du Sanwi, selon les informations rapportées, serait le théâtre de l'opération. Mais c'est quoi encore cette autre histoire d'atteinte à la sûreté de l'Etat ? Au moment où tous les regards sont pointés sur novembre prochain, au moment où tout le monde croise les doigts pour dire qu'enfin on atteindra le bout du tunnel, que l'horizon est dégagé, c'est en ce moment-là qu'on veut renvoyer les Ivoiriens à revivre les souvenirs douloureux des temps sombres de l'histoire de leur pays. Le Rhdp a dû taper du poing sur la table pour que le chef de l'Etat signe le décret appelant le collège électoral à se rendre dans les urnes le 29 novembre prochain. Le dernier Cpc a énuméré les différentes tâches à accomplir pour le respect de cette date. La Cei a eu des garanties fermes que des moyens financiers lui seront alloués pour tenir le calendrier. C'est dire que les différents états majors des partis politiques ont en ligne de mire le 29 novembre 2009. L'élection présidentielle est, pour ainsi dire, au centre de leurs préoccupations majeures. Aussi, apparaît-il bien curieux qu'avec cet optimisme affiché par la quasi-totalité des Ivoiriens, des individus soient encore animés de la funeste idée d'attaquer leur pays avec des armes. Aussi curieux que cela puisse paraître, c'est toujours au moment où l'on croit que le pire est derrière nous que ces rumeurs circulent. C'est comme si dans ce pays, des gens sont réfractaires à l'accalmie, à la paix, à la tranquillité. Et que leur désir ardent est de plonger la Côte d'Ivoire dans la psychose. Ces fauteurs de trouble doivent enfin comprendre qu'ils sont en fin de course parce que les Ivoiriens en ont marre de leur sale besogne, convaincus qu'ils n'auront de paix que par la voie des urnes.

Paul Koffi