Droit de réponse

Monsieur,

Je viens par la présente user de mon droit de réponse suite à l'article: “Un prêtre s'énerve et répond” publié le jeudi 4 juin 2009 dans le n° 3296 de votre journal sous la plume de Schadé Adédé. En effet, je ne me reconnaîs pas aussi bien dans certains propos que des faits qui me sont attribués dans cet article. Le journaliste écrit : “Ne sachant à quel saint se vouer (parlant de moi), il se perd dans un débat, à la fin de la cérémonie avec quelques personnes remontées contre le Vatican, d'après le livre de Serge Bilé”. Et il poursuit: “Sans toujours se faire comprendre, il promet que le débat n'est pas clos et donne rendez-vous aux "mécréants" avec le sommet de l'Eglise Catholique de Côte d'Ivoire. Bientôt pour une position officielle. Je tiens à souligner que je n'étais point en présence de personnes remontées contre le Vatican pour un quelconque débat, mais plutôt sollicité par des gens pour la plupart des journalistes qui désiraient connaître ma position sur les points abordés par Serge Bilé. Aussi ai-je précisé que je n'étais mandaté par personne mais que ma présence en ces lieux (Librairie de France au Plateau) relevait uniquement de ma volonté personnelle. D'ailleurs, à la table où je me suis procuré un exemplaire du livre laissant au passage une partie de ma monnaie (1000 frs CFA) de façon amicale, il m'avait été demandé par quel canal j'ai été informé de la tenue de cette cérémonie dédicace. Ma réponse a été sans équivoque : “En suivant midi première sur la 1ère chaîne de la RTI”. C'est à cette même table où siégeait Serge Bilé à qui j'ai remis mon livre pour une dédicace, que j'ai reçu une invitation verbale pour le lendemain (Jeudi 4 juin 2009) dans le cadre d'une projection de film prévue à 16h au Cinéma la Fontaine. Comme promis, j'y suis allé (malgré la pluie), question d'honorer ma parole. Je n'ai donc à aucun moment tenu des propos qui engageraient “le sommet de l'Eglise Catholique de Côte d'Ivoire”. De surcroît, le mot “mécréants” n'est nullement venu de moi. J'ai clairement signifié, et je prends à témoins aussi bien l'assistance que tous les journalistes présents, que si l'Eglise jugeait opportun de se prononcer, elle le ferait par des voix plus autorisées. Car elle peut considérer la parution de ce livre comme un épiphénomène. Ainsi, ce que j'allais dire n'engageait que moi (laquelle intervention n'a duré qu'à peine deux minutes pour ce qui est de ma réponse à l'exposé de Serge Bilé). C'est donc tout le contraire de mes propos qui est reporté par monsieur Adédé. Ainsi, dans le souci d'un respect mutuel et surtout de la manifestation de la vérité, je vous prie, monsieur le D.P., de faire suite à ce droit de réponse dans les mêmes conditions que l'article qui a foncièrement altéré la réalité.
Salutations distinguées


Père Emilien ESMEL