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Faits Divers Publié le mardi 23 juin 2009 | Nord-Sud

Corridor de Yaou Bonoua : Le chauffeur transportait du “manioc prohibés”

Assamoi Kouamé chauffeur de marchandises de la frontière du Ghana à Abidjan et Sangaré Mamadou, son apprenti, ont été relâchés le 17 juin, par le tribunal de Grand-Bassam pour délit non établi. Ils ont été arrêtés et écroués par les éléments de la police le 3 juin, pour trafic de produits pharmaceutiques non déclarés au moment où, ils traversaient le corridor de Yaou pour se rendre dans la capitale économique. La police a trouvé dans le véhicule des produits prohibés dissimulés sous du manioc, composés de 3 gros cartons de comprimés en gélules. 12 cartons moyens de sirop, 4 petits cartons de sirop. Cet important lot de produits pharmaceutiques a été saisi, suite à une information anonyme reçue par les forces de l'ordre postées au corridor de Yaou à Bonoua. Mercredi à la barre, les deux prévenus ont dit, ne pas connaître la nature du colis qu'ils transportaient. Le juge demande au chauffeur et à son apprenti : «Vous ne savez rien. Vous transportez des marchandises seulement ? Vous Assamoi, vous ne savez pas si c'est l'homme qui est dedans? Vous transportez seulement ?», interroge le juge. Assamoi le chauffeur répond : « Mon rôle, M. le juge, consiste à transporter des marchandises qui me sont confiées ». Le juge revient à la charge : « Vous ne savez pas ce qu'il y a dans les marchandises? Sangaré vous aussi vous ne savez pas ? Vous passez sur une route où il y a les forces de sécurité et ça ne vous inquiète pas. Etes-vous de nouveau chauffeur ? Vous n'avez pas d'expérience alors ? ». Le chauffeur et son apprenti marquent un silence total, le regard perdu dans la salle. Cette fois, c'est le procureur qui prend la parole. « Vous transportez une marchandise dont vous ne connaissez pas le contenu. Pour vous, c'est le chargement qui vous intéresse. Un jour vous allez transporter un cadavre ». Sangaré et son apprenti restent muets. « Ce qui vous sauve, c'est parce que le colis porte le nom des destinataires. Il vous faut changer de métier. Il y a la douane, la police et ce sont des produits prohibés que vous transportez, vous êtes en danger mes amis », souligne le juge. Le tribunal les a relâchés pour délit non établi et ordonne la destruction du corps du délit. Néanmoins, le tribunal propose qu'une enquête soit faite par la police pour mettre la main sur les destinataires du colis.

Emmanuelle Kanga
Correspondante régionale
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