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Politique Publié le vendredi 26 juin 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Yamoussoukro - Cinquantenaire du barreau ivoirien : Gbagbo, Diouf, Rawlings font l’apologie de l’Etat de Droit

Le chef de l’Etat a assisté le jeudi 25 Juin au Cinquantenaire du Barreau Ivoirien en compagnie des ex-présidents Ghanéen Jerry Rawlings et Abdou Diouf. Il a profité de l’occasion pour donner son point de vue sur les rebellions et les coups de force en vue de prendre le pouvoir.

Le président Laurent Gbagbo a fustigé la manière forte comme moyen d’accéder au pouvoir. « Il n’est pas indispensable de recourir à la force, à la rébellion pour conquérir le pouvoir. Quiconque s’engage sur cette voie est une mauvaise chose. Nous devons protéger la forme républicaine. Défendre la constitution »a-t-il fait savoir. Avant de rendre un hommage solennel au barreau de Côte d’Ivoire pour son implication dans la restauration de l’Etat de droit. « Les libertés sont en danger quand la censure frappe les avocats. La liberté des avocats, c’est notre liberté. Parce que la liberté n’est pas totalement établie. ». Aussi a-t-il promis, dans les jours à venir signer le statut portant liberté et indépendance des avocats. Le chef d’Etat a, par ailleurs, tenu à décorer 30 avocats, qui ont participé au rayonnement de la démocratie en Côte d’Ivoire. Avant le président, l’ex-président Ghanéen Jerry Rawlings a plaidé auprès des acteurs politiques ivoiriens pour un retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire. « (…) Les Africains doivent prendre leur destin en mains. Ce n’est pas les occidentaux qui le feront en notre place. C’est nous même d’abord. Tout le monde doit œuvrer pour la consolidation de la réconciliation et la paix en Afrique » a-t-il indiqué. Poursuivant, il est revenu sur la déclaration de Bamako, où les pays africains d’expression francophone ont à travers leurs sociétés civiles, pris l’engagement d’œuvrer pour l’instauration de l’Etat de droit. Pour lui, cette déclaration doit être universelle. Car « elle constitue le socle pour l’avènement des Etats de droit en Afrique »dira-t-il. A ce sujet, il a décrié l’attitude de certains politiques africains, une fois au pouvoir. « Ils prônent de défendre les valeurs de justice, liberté, démocratie….Mais une fois au pouvoir, tous ce qu’ils ont dit s’envolent par la fenêtre. Et ils oppriment ceux là même, qu’ils disent défendre ». C’est pourquoi aux avocats ivoiriens et à leurs confrères invités, il a recommandé une grande probité morale. «Que le côté affaire de votre profession ne prenne pas le dessus. A quoi sert l’argent que vous gagnez, si les citoyens sont opprimés .Ne voyez pas que l’argent. Tenez compte de vos responsabilités sociales. Nous devrons tous ensemble œuvrer pour la protection du citoyen »a-t-il conseillé. Dans le même ordre idée, le Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le président Abdou Diouf, a exhorté les avocats à jouer pleinement leurs rôles pour défendre la démocratie. « La tenue d’élections ne suffit pas à garantir la démocratie. Nous sommes à l’époque du déséquilibre où tout peut encore basculer vers le meilleur ou le pire. Les séismes locaux peuvent générer des zones d’ombre au niveau sous- régional et continental » a-t-il précisé. Par ailleurs, il a invité les chefs d’Etat africains à rendre le tablier conformément la constitution de leurs pays, après leurs mandats. « Il y a une vie après le palais. (…) je me suis jamais senti aussi libre quand j’ai remis les reines du pouvoir à Me Abdoulaye Wade » a-t-il témoigné.

Harry Adama, correspondant
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