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Société Publié le samedi 25 juillet 2009 | Fraternité Matin

Drame du Stade Félix Houphouet-Boigny : Anzouan Kacou prend 6 mois fermes. Mais ne va pas en prison

Le verdict est tombé hier: Des peines qui pourraient être considérées comme très légères pour une tragédie qui a fait 20 morts.



Anzouan Kacou Bléhouet Albert, président de la Commission d’organisation du match Côte d’Ivoire – Malawi, et Aka Ahua Faustin, qui a eu à confectionner les tickets d’entrée au stade, écopent chacun de six mois d’emprisonnement ferme et 500.000 F d’amende. Si le premier a été ainsi déclaré coupable des faits d’homicides et blessures involontaires, complicité d’escroquerie, de faux et usage de faux, le second, lui, est retenu coupable pour le seul fait d’escroquerie au préjudice de la Fédération ivoirienne de football (Fif) et les spectateurs du stade FHB. Zabalou Serge Auguste, directeur commercial de la société de sticker (ICS), Yao Séraphin, Kamara Shindou, de la même société se voient condamnés chacun à 3 mois de prison assortis du sursis et 500.000 F d’amende, pour les faits de faux usage de faux. Ils ont été déclarés non coupables de ceux de complicité d’escroquerie commis par Aka Faustin. Koné Ardjouma, directeur général intérimaire, et Beugré Andoh Jean-Baptiste, chef du service financier, tous deux, de la Fif, ainsi que deux femmes employées à la société ICS, à savoir, Mme Kouadio née Amon N’Guessan Bénédicte Rosine et Mlle Kouakou Florence, ont été déclarés non coupables des faits mis à leurs charges. Par conséquent, ils sont relaxés des fins de poursuite sans peine ni dépens.



Le tribunal correctionnel présidé par M. Yapi Tobo Clément assisté de deux assesseurs que sont : M. Meless Essis Jean Yves et Mme Dah Kouyaté Ursuline a ainsi vidé son délibéré hier, comme prévu dans le procès des personnes civiles mise en cause dans le drame du stade Félix Houphouët-Boigny. Un jugement à tout point de vue clément pour Anzouan Kacou, le principal mis en cause contre lequel le parquet avait requis un emprisonnement ferme de 12 mois. Le tribunal, dans sa trop grande magnanimité, s’est refusé à envoyer en prison les deux condamnés à l’emprisonnement ferme, en s’abstenant de décerner, en ce qui les concerne, des mandats de dépôt. Ce qui pour autant, ne met pas Anzouan Kacou et Aka Faustin à l’abri d’une éventuelle incarcération à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Car, à la différence d’une peine d’emprisonnement assortie du sursis, celle de l’emprisonnement sans mandat de dépôt n’est pas suspensive de la détention qui est simplement laissée au bon vouloir du procureur de la République près le tribunal de la juridiction dans laquelle le jugement a été rendu. En clair, si le parquet décide, au sortir de l’audience de procéder à l’exécution des pièces de la décision rendue, Anzouan Kacou et Aka Faustin qui ont écopé de l’emprisonnement ferme, pourraient être interpellés et incarcérés pour purger leurs peines d’emprisonnement respectives. Selon les dispositions de la procédure pénale en la matière, le parquet dispose d’un délai de cinq ans maximum pour décider de l’incarcération ou non des condamnés qui, entre-temps, vaquent le plus tranquillement du monde à leurs occupations.



Le jugement rendu n’est pas du goût de l’avocat d’Aka Ahua Faustin qui entend relever appel dès lundi 27 juillet. Au sortir de la salle d’audience, il a déclaré ce qui suit : « Je suis vraiment déçu par la décision rendue. Parce que je comprends mal que le tribunal se convainc de ce que mon client Aka Faustin, qui, je le précise, est un imprimeur attitré, a pu escroquer la Fif et les spectateurs. Et pourtant, à aucun moment, les responsables de la Fif qui ont défilé à la barre n’ont soutenu avoir été escroqué par qui que ce soit. S’agissant des spectateurs, a-t-on prouvé que mon client a vendu des tickets en dehors des sites retenus pour la vente ? Je crois qu’en appel, le droit sera dit et mon client sera réhabilité ». Quant aux avocats Me Koné Mamadou et Me Yao Emmanuel qui défendaient les intérêts de deux personnes mises hors de cause, ils reconnaissent que « le droit a été dit de fort belle manière et que les choses se sont passées dans les règles de l’art ».



Landry Kohon


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