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Politique Publié le mercredi 26 août 2009 | Le Temps

Laurent Gbagbo hier, au lancement des travaux de bitumage d`Abidjan: “La guerre est finie, place aux travaux de développement”

Les travaux de bitumage des voies de la ville d'Abidjan et de Bouaké ont démarré hier, au carrefour zoo en présence du Président de la République, Sem. Laurent Gbagbo. Le Président de la République, Sem. Laurent Gbagbo a procédé hier, devant le zoo d'Abidjan, au lancement officiel des travaux de voiries dans la commune du District d'Abidjan. D'un coût global de 14 milliards de Fcfa, ces travaux font partie de la composante quatre du Programme d'urgence d'infrastructures urbaines (Puiur), financé gracieusement à hauteur de 50 milliards de Fcfa par la Banque mondiale (Bm). Ces travaux concernent la signalisation horizontale et verticale sur les principales artères du District d'Abidjan, la réhabilitation des voies supportant le transport en commun (Sotra et gbaka), la construction de trois ouvrages, la réhabilitation des voiries de Bouaké. Lors de ce lancement officiel, le Président de la République a indiqué que ces travaux font suite à la signature de l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), la mise à jour de la Côte d'Ivoire avec les institutions financières internationales, notamment la Banque mondiale (Bm), le Fonds monétaire international (Fmi), la Banque africaine de développement (Bad) et aussi des discussions fructueuses avec les Clubs de Paris et de Londres. Sans oublier la tenue prochaine de l’élection présidentielle. Parlant de ces travaux, le chef de l'Etat a fait savoir que, c'est le début d'un vaste projet tant à Abidjan qu'à l'intérieur du pays. Car, c'est la conséquence des bonnes relations avec ces institutions financières. Parce que, dira-t-il, " Nous avons souffert et souvent nous avons été incompris lorsque nous avons engagé notre mise à jour avec les institutions financières. Beaucoup de nos concitoyens et non des moindres, nous ont interpellé pour dire qu'on n'a pas assez de ressources et nous donnons notre argent à ces institutions ". A ceux-là, fait savoir le Président Laurent Gbagbo " quand tu dois, il faut payer. On n'a jamais obligé quelqu'un à aller prendre des crédits. Si tu penses que tu n'as pas besoin des crédits des autres, il faut rester chez toi", indiqué le chef de l'Etat. Qui a fait savoir au passage que depuis 1970, les gouvernements successifs de la Côte d'Ivoire ont accumulé des dettes énormes pour la Côte d'Ivoire. Dettes qui selon lui sont justifiées et bien utilisées par ceux-ci. " Cet argent est justifié et il a été bien utilisé ", a fait savoir le chef de l'Etat. Qui a affirmé que son devoir est de payer ces dettes. " C'est notre devoir de payer cet argent. C'est ce que nous avons fait. On n'oblige pas quelqu'un de prendre un crédit. Si nous avons emprunté, il faut le payer. C'est tout ", a indiqué le Président Laurent Gbagbo. Qui, n'a pas manqué d'affirmer du haut de la tribune que ce don de 50 milliards de Fcfa de la Banque mondiale est la conséquence de cette bonne relation, après que la Côte d'Ivoire a payé respectivement la somme de 100 et 118 milliards de Fcfa à la Banque africaine de développement (Bad) et à la Banque mondiale. Si nous ne l'avons pas fait, lance-t-il, on n'aurait pas eu cette somme. Parlant aussi de la ville d'Abidjan, le Président Gbagbo a dit qu'elle a grandi de " façon sauvage et incontrôlée ", avec des quartiers qui échappent aux maires des communes et qui pilullent dans tous le District. Pour le Chef de l'Etat, il faut " attraper " tous ces quartiers en donnant une vie décente à ces citoyens en leur donnant l'eau, la lumière et la route. Cependant, il a demandé aux gouvernants, notamment aux ministères techniques et aux différents maires du District d'Abidjan de tracer désormais les limites légales de la ville d'Abidjan. " il va falloir à un moment tracer les limites légales de la ville d'Abidjan. Car, Abidjan manque de frontière. Elle s'étend de façon anarchique. Or ce qui s'étend de façon anarchique est difficile à entretenir ", dit-il. Avant d'ajouter que même Cocody, la ville coquette est devenue par la force des choses, la ville la plus vaste de la Côte d'Ivoire. " Ce n'est pas normal. Car, on ne sait plus qui habite cette commune ", fait-il remarquer. Avant de dire aux populations venues de presque toutes les communes d'Abidjan qu'il est là pour elles. "Nous sommes là pour vous. Mais, sachez quelque chose. La guerre n'est pas une bonne chose. Elle entraîne d'autres crises. Vous vous demandez, qu'est-ce que fait le gouvernement ? Nous ne pouvons pas éteindre le feu et faire des constructions pour vous. Notre souci, le plus fondamental est de faire en sorte qu'on ne tire plus dans ces villes ", a dit Gbagbo. Qui a demandé aux populations de saluer l’Accord de Ouagadougou. " La guerre est finie. Nous allons maintenant poser les actes de développement. Nous sommes à vous pour l'eau, pour les routes… ", a conclu le Chef de l'Etat. Avant de donner le coup de pioche de cette voie d'Abobo-Zoo longue de 2,2 kilomètres dont les travaux vont durer quelque six mois.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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