Crise chez les Oyé - Mme Bernadette Logbo (membre fondatrice des Amazones) : “Qu’on laisse les gens parler à l’Africa”

Une délégation des Amazones de l’Africa sport conduite par Mme Bernadette Logbo, membre fondatrice de cette structure, a animé une conférence de presse jeudi dernier au Café de la paix, àYopougon. La déclaration faite par ce groupe de femmes se résume en quatre points essentiels. Elles s’élèvent contre les actes d’agression dont elles ont été victimes le 16 septembre 2009 à l’issue du match en retard de la 19ème journée de la Ligue1et opposant l’Africa au Séwé sport de San Pedro. Elles accusent M. Emile Némégnan, président communal des supporters de Yopougon, d’être à la base des incidents survenus ce jour-là. “Nous déplorons le comportement de ces agresseurs qui tuent la démocratie au sein de notre club où chacun est libre de ses opinions. Nous demandons à Emile Némégnan et sa bande de respecter nos opinions. Tout le monde n’est pas obligé d’applaudir Kuyo Téa. Qu’on laisse les gens parler à l’Africa”, ont-elles souligné avant d’indiquer la raison de leur colère contre le président de l’Africa. Selon elles, depuis trois ans, elles attendent vainement que Kuyo Téa commence la construction de l’Africa pour lequel il a été porté à la tête du club : “Sa venue a été une bénédiction. C’est pourquoi nous avons eu deux titres en deux ans. Qui ne sont pas du fait de sa politique. Il n’a rien fait et ne fera rien pour l’Africa”. Et Mme Bernadette Logbo de poursuivre. “Dix des 27 ha du terrain offerts par Me Cheikna Sylla auraient été vendus. Le maillot rouge porté par l’Africa en finale de la coupe nationale de Côte d’Ivoire appartient au village de Kuyo Téa. C’est inadmissible et honteux. Et lorsque Souan Casimir, collaborateur du président, affirme que Kuyo n’a plus les moyens de subvenir aux besoins du club et qu’Eric Tiacoh affirme que c’est lui qui paie les mises au vert des joueurs, nous nous interrogeons. Qui dirige l’Africa ? Avec Kuyo, l’Africa n’obtiendra rien. Qu’il parte”, a-t-elle soutenu avec force conviction. A la question de savoir si elles roulaient pour Antoine Bahi soupçonné de tirer les ficelles pour devenir le nouveau président, les Amazones ont été catégoriques : “Si Bahi voulait être président, il ne serait pas allé solliciter Kuyo pour venir à la tête de l’Africa après le départ de Alain Donwahi. Lui-même aurait pris le club. Il ne nous a jamais dit qu’il veut être président. Que les supporters comprennent le sens de notre combat. Nous voulons une personne capable de construire l’Africa. Aujourd’hui, si Me Roger Ouégnin quitte la présidence du conseil d’administration de l’Asec, les Actionnaires ne pleureront pas. Parce que le club a une base. C’est ce que nous voulons aussi à l’Africa”, a-t-elle conclu.

Ephrem Touboui
ephremtouboui@hotmail.fr