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Politique Publié le mercredi 30 septembre 2009 | Notre Voie

Déjeuner de travail à New York : Ce que Obama a dit aux présidents africains

Barack Obama voulait se faire une idée claire de ce que l’Afrique attend de lui afin de mettre en place une politique conséquente. D’où sa rencontre avec quelques-uns des principaux chefs d’Etat du continent. Le déjeuner de travail pour lequel Laurent Gbagbo et une vingtaine de ses homologues africains ont été invités à New York (Etats-Unis) par Barack Obama a eu effectivement lieu, le mardi 22 septembre au Waldorf Astoria. La rencontre s’est tenue loin de tout regard indiscret et à la grande désolation des journalistes et autres photographes qui rêvaient d’immortaliser cette rencontre historique. Car ce n’est pas tous les jours qu’un président américain reçoit en un même endroit, un aussi grand nombre de ses homologues africains. Et quand, en plus, ce président américain s’appelle Barack Obama, d’origine africaine, l’événement prend logiquement un caractère historique. Mais, le locataire de la Maison Blanche a situé ce premier contact dans un cadre purement privé et n’a donc pas souhaité qu’il bénéficie de la moindre médiatisation. Ni camera ni photo dans la salle. Ce qui n’a pas empêché Barack Obama et ses invités de s’entretenir franchement. Barack Obama, arrivé en retard, s’est d’abord excusé auprès de ses pairs. Lui-même modérateur du déjeuner de travail, il a expliqué qu’il était en discussion avec les leaders israélien et palestinien. “Comme je l’avais dit au Ghana, la politique étrangère doit être également faite d’actes et non uniquement de paroles. Je voudrais vous dire que les Etats-Unis sont engagés pour l’Afrique. Vous savez que mon père était Kenyan ; vous avez un président des Etats-Unis intéressé de près par ce qui se passe dans vos pays”, a clairement indiqué Barack Obama pour mettre ses invités à l’aise. Ayant ainsi planté le décor, le premier président noir des Etats-Unis d’Amérique a réaffirmé que l’avenir de l’Afrique appartient aux Africains. Il a encouragé les gouvernements africains à combattre la corruption et à satisfaire les aspirations des peuples et non à se poser comme des obstacles à ces aspirations. Selon Barack Obama, la rencontre du mardi 22 septembre n’était qu’un point de départ. “Nous n’avons pas besoin de régler tous les problèmes ici, c’est un cadre pour un point de départ”, a-t-il précisé. Il a ensuite donné la parole à Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria, seule femme chef d’Etat en Afrique. L’invitant à se prononcer sur les questions inscrites à l’ordre du jour et particulièrement sur celle de l’emploi des jeunes. Par la suite, d’autres présidents et premiers ministres ont pris la parole. Ils ont remercié Barack Obama d’avoir eu l’initiative de ces échanges. Chacun des intervenants a évoqué les spécificités de son pays et posé les problèmes qui assaillent l’Afrique de façon générale. Du manque d’emploi des jeunes, au manque de formation en passant par les activités illicites auxquelles ces jeunes s’adonnent pour survivre, les questions liées aux investissements, les énergies renouvelables, la sécurité…beaucoup de sujets ont été abordés pêle-mêle. Les Africains ont surtout demandé à Obama d’inciter les hommes d’affaires américains à investir en Afrique, dans la production des biens et services, et dans la création des infrastructures. Au gouvernement américain, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont demandé d’aider à la formation des jeunes et à la mécanisation de l’agriculture en Afrique. Ils ont également émis le vœu que la coopération entre l’Afrique et les Etats-Unis, notamment en matière commerciale soit renforcée et améliorée dans un cadre réglementaire plus transparent. Les Africains ont aussi proposé que ce cadre d’échanges soit institutionnalisé. A l’image des sommets Europe-Afrique ou encore Chine-Afrique. Aucune décision n’a été prise. Mais, cette rencontre a, au moins, permis à Barack Obama de savoir ce que les Africains attendent de son administration. De là sortira certainement une nouvelle politique africaine des Etats-Unis d’Amérique, plus réaliste et plus proche des préoccupations des Africains.

Augustin Kouyo envoyé spécial à New York
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