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Politique Publié le samedi 19 décembre 2009 | Le Patriote

Gbagbo dans les pièges de ses promesses fallacieuses

Le philosophe français Claude Henri de Saint-Simon disait à raison que «gouverner c’est prévoir». Le disant, le fondateur de la doctrine Saint-simonisme traduisait de façon éloquente que la politique, la gestion de la cité, ne saurait s’accommoder de l’improvisation encore moins, de la navigation à vue. Toutes choses auxquelles Laurent Gbagbo a habitué les ivoiriens depuis son accession au pouvoir d’Etat en octobre 2000, selon ses propres termes, «dans des conditions calamiteuses». Après un mandat catastrophique, le chef de file des refondateurs a eu son salut par des arrangements politiques soutenus par de différents accords et résolutions de l’Onu. Sentant sa réélection compromise par de nombreux scandales et autres forfaitures vis-à-vis du peuple ivoirien, l’homme s’est lancé dans une course aux promesses de revalorisation salariale aux travailleurs. Les instituteurs, les médecins, les professeurs d’Université, les Magistrats, tous ont eu leurs lots de promesses avec à l’appui, des décrets signés de sa propre main. L’objectif d’une telle opération cosmétique était de contenter les travailleurs en se montrant soucieux de leurs préoccupations, mais d’appâter de potentiels électeurs dans son escarcelle. Pour montrer sa bonne foi, il va même jusqu’à signer des décrets, et fixer les dates d’entrer en vigueur de ces décrets. Nous sommes fin 2008. La date indiquée est novembre 2009. Mais il a oublié que quelque soit la durée de la nuit, il finit toujours par faire jour. L’on arrive à mi 2009. Les travailleurs le préviennent. Contre toute attente, ils s’entendent dire qu’ils doivent prendre leur mal en patience. A la requête des travailleurs, Gbagbo trouve comme réponse, cette phrase: «attendez le point de décision du PPTE». Aujourd’hui, c’est la même rengaine. En vérité, le Woody de Mama, ou « le Grand naïf », c’est selon, est pris au piège de ses promesses mirobolantes qui ont fait gonfler les charges de l’Etat. Conséquence de la gestion hasardeuse des affaires de l’Etat. En effet, qui ne se souvient pas de la distribution de sous-préfectures et de départements à des bourgades sans la moindre infrastructure requise? De nouvelles sous-préfectures, ce sont autant de fonctionnaires à recruter. Récemment encore, l’homme a promis de recruter en janvier prochain, c’est-à-dire dans quelques jours, plus de huit mille enseignants. Un engagement signé avec les « jeunes de Côte d’Ivoire ». Une autre blague qui risque de mal se terminer.

IBK
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