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Économie Publié le mardi 29 décembre 2009 | Le Temps

"Affaire 1250 tonnes de riz impropre a la consommation" - Les avocats de la société confondent le ministre Soumahoro

Le conseil de la société incriminée dans la commercialisation de 1250 tonnes de riz impropre à la consommation est monté au créneau hier, pour confondre les agissements du ministre du commerce, Youssouf Soumahoro.

Dans un communiqué diffusé sur les antennes de la télévision nationale le dimanche 27 décembre dernier, le gouvernement a interdit la commercialisation de 1250 tonnes de riz importé d`Uruguay par la société de droit américain, Seacor commodidy trading. Il a même, selon le communiqué signé du Secrétaire général du gouvernement, ordonné la réexportation dans les meilleurs délais en Uruguay. Au motif que les deux analyses effectuées par le Laboratoire national d`essais de qualité, de métrologie et d`analyses (Lanema) et le Laboratoire national d`appui au développement agricole (Lanada) sur le prélèvement de ce stock contiennent respectivement 23 mg/kg et de 0,25 mg/ kg de plomb, donc impropre à la consommation. Parce que, les normes tolérées par le Codex doivent être inférieures à 0,20 mg/kg. Quelque 48 heures après cette déclaration, les Avocats de la société, à savoir Me Koné Adiaratou et Me Marc Lebouath Cayskand du cabinet Scpa Essis-Kouassi-Essis sont montés au créneau hier lundi 28 décembre pour dénoncer disent-ils, cette mesure, alors que le débat sur la qualité de ce produit est pendant devant le tribunal de Première instance d`Abidjan Plateau. Ils expliquent que toutes les formalités légales d`entrée de la marchandise sur le territoire ivoirien ont été accomplies. Il s`agit notamment pour ce qui concerne le contrôle de la qualité des examens phytosanitaires des autorités officielles du pays d`origine, de la délivrance du certificat de qualité faite par le Bureau Veritas, organisme international désigné par les autorités ivoiriennes, de l`attestation des services officiels phytosanitaires de la Côte d`Ivoire qui relèvent du ministère de l`Agriculture. C`est à travers tous ces documents que ce produit a été dédouané. Cependant, ils expliquent qu`avant la commercialisation, la société Seacor a adressé au ministre du Commerce un courrier en date du 21 septembre 2009 pour l`autoriser à procéder au collage des étiquettes sur les sacs. Parce que les étiquettes à l`origine agrafées sur les sacs de riz s`étaient détachées pour certains, au cours des opérations de manutention. Suite à cette requête, le ministre du Commerce, Youssouf Soumahoro, soumettait à un contrôle de qualité lesdits produits avant sa commercialisation. Un prélèvement d`échantillon a été réalisé à cet effet le 30 septembre. Cependant, font-ils remarquer, un mois après, la société n`avait reçu aucune suite, jusqu`au 1er novembre où, le ministre Youssouf Soumahoro annonce la réalisation de deux autres expertises sans jamais fournir le nom du laboratoire qui avait procédé à la première expertise, ni les noms de ceux qu`il se proposait de désigner. Devant cette situation, la société, selon ses avocats, a préféré saisi le juge des référés du tribunal de Première instance d`Abidjan Plateau qui a ordonné une expertise contradictoire le 23 novembre dernier. Mais, indiquent-ils, l`Etat de Côte d`Ivoire, bien que régulièrement appelé à l`instance n`a pas cru devoir comparaître, jusqu`à ce que la Compagnie des experts maritimes de Côte d`Ivoire (Cem-ci) soit désignée pour réaliser une autre expertise avec la faculté de s`adjoindre, les compétences de tout autre expert national et international utile. Et c`est donc, la Sgs de Rouen en France qui a mené ces travaux. Ces conclusions contredisent celles des laboratoires le Lanema et du Lanada. Le rapport indique que la teneur en plomb est inférieure à 0,1mg/kg. Et la Sgs de conclure que ce taux est largement en dessous de la norme de 0,20 mg/kg indiqué par le ministère du Commerce, donc apte à la consommation. Pour les avocats de la société Seacor Commodity, c`est une véritable cabale du ministre du Commerce. C`est pourquoi, souhaitent-ils que la justice puisse poursuivre son cours normal. Déjà, après ces déclarations gouvernementales, les responsables de la société américaine ont saisi leur ambassade à Abidjan pour voir de plus près les tenants et aboutissants de cette affaire.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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