Katiola - Insécurité routière : Un militaire et sa femme enceinte tués dans un accident

Le commando parachutiste Bangala Médard et son épouse ont perdu la vie alors qu’ils se rendaient à Bouaké.

L’étrange destin de Yien Bangala Médard. C’est ce qu’on pourrait dire pour ce commando parachutiste en service au 1er BCP du camp militaire. Sa femme qui portait une grossesse et lui ont été tués dans un accident de la circulation alors qu’ils se rendaient à Bouaké, la veille des fêtes de fin d’année. Selon les faits qui nous ont été rapportés, le militaire Yien Bangala Médard qui vivait avec sa dulcinée depuis longtemps, a décidé de profiter des moments de fêtes pour aller rendre visite à ses beaux parents à Bouaké. Surtout que sa compagne, Diarrassouba Ami, portait une grossesse de 7 mois. Cela serait une bonne nouvelle pour sa belle-famille, pensait le militaire. Le 22 décembre dernier, à bord de sa nouvelle voiture, une Mazda 323 de couleur bleue (qu’il venait d’acheter), le militaire demande la permission à sa hiérarchie et prend la direction de Bouaké avec son épouse. Hélas, il ignorait qu’il venait de prendre rendez-vous avec le pays du non retour. Le trajet se passe bien. Du moins jusqu’à l’entrée de Katiola où, après avoir dépassé le corridor, l’engin fait subitement une sortie de route. Le militaire perd le contrôle du volant et se retrouve dans les broussailles après plusieurs tonneaux. Bangala Médard qui a eu le cou fracturé meurt sur-le-champ. Son épouse enceinte de 7 mois est, quant à elle, blessée grièvement. De bonnes volontés de passage interviennent aussitôt. Faute de secours (due à la grève des médecins), la femme succombe de ses blessures devant le CHU de Bouaké. C’est, tout attristés, que les parents des défunts apprennent la nouvelle. Vraiment dommage pour ce couple et leur futur bébé qui espéraient vivre une nouvelle année de bonheur, mais n’ont pu y entrer.

Le corps du militaire toujours bloqué à Bouaké

Après le décès du commando parachutiste Bangala Médard, son corps, selon nos sources, est toujours bloqué à Bouaké par l’ex-rébellion. La famille du défunt qui avait exigé avoir le corps de son fils a entrepris vainement des démarches dans ce sens. Les commandants Vetcho et Diarrassouba ayant exigé un mot au préalable de l’état-major d’Abidjan avant de s’exécuter. Cela aurait été fait. Mais jusqu’à présent, les Forces nouvelles refusent de s’exécuter. Seul celui de sa conjointe a été inhumé juste après son décès. Rappelons que Bangala Médard fait partie des commandos loyalistes qui, au plus fort de la crise, ont tenté de reprendre la ville de Bouaké.

G.M.T.