Election présidentielle en Guinée - “L’Ivoirien” Almamy Barry, candidat

Annoncer sa candidature à l'élection présidentielle du 27 juin 2010, en Guinée, à partir d'Abidjan, le Guinéen Almamy Ibrahima Barry l'a fait le week-end dernier dans un hôtel de la place. Selon lui, la raison est toute simple : trois de ses quatre enfants sont nés dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Qui plus est, il a passé 35 ans de sa vie à Abidjan, une partie en tant que cadre de la Banque africaine de éveloppement. A l'en croire, c'est une façon de dire " au revoir " aux Ivoiriens. Des motivations de sa candidature, le conférencier dira : " De nombreux compatriotes m'ont sollicité pour que j'incarne la rupture d'avec les pratiques opaques des anciens régimes afin d'être porteur d'une espérance nouvelle et d'un nouveau projet de société. Ces sollicitations ont ceci de particulier qu'elles ne viennent ni d'une ethnie, ni d'une région mais plutôt de toutes les composantes de la nation guinéenne (…). Ces sollicitations, enfin, concrétisent l'espoir des Guinéens et Guinéennes de voir leur pays, réhabilité aux yeux des peuples du monde entier. Ces compatriotes, qui m'ont fait confiance ont fondé, leur conviction sur l'expérience de plus de vingt ans, que j'ai acquise, au sein de la Bad, dans la gestion économique d'une trentaine de pays africains (…). J'ai pris la décision de me porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Mon choix n'est dicté ni par des intérêts particuliers, ni par des ambitions personnelles. Si je brigue la Présidence de la République, c'est parce que j'ai toujours rêvé de servir mon pays, de lutter avec détermination pour voir et connaître une Guinée prospère où il fera bon vivre… ". Dès son élection, M. Barry compte mener des réformes au nombre desquelles, la création d'une cour des comptes pour veiller sur les secteurs névralgiques du pays. Aussi, projette-t-il d'abandonner le franc guinéen au profit du Fcfa, histoire d'empêcher les Présidents guinéens d'aller " se servir " à la banque centrale de leur pays. Autre innovation, l'orateur souhaite changer le nom du pays, pour le démarquer de la Guinée Bissau, la Guinée équatoriale, etc. Mais avant, un forum pour la réconciliation nationale, calqué sur le modèle sud-africain sera organisé.
Tché Bi Tché