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Politique Publié le lundi 22 mars 2010 | Le Temps

L`épée de Damoclès

Les différentes lois d'amnistie votées en Côte d'Ivoire depuis le déclenchement de la crise militaro politique en septembre 2002, sont formelles: Les crimes économiques ne sont pas concernées par l'annulation totale ou partielle des peines encourues ou à encourir. C'est donc dire que tous les suspects (l'ex-ministre de la construction et de l'urbanisme, son cabinet et les complices), ne sont pas encore sortis de l'auberge. Une épée de Damoclès est suspendue sur la tête de la plupart d'entre eux, bien que ne faisant plus partie de ce ministère. C'est normal qu'ils puissent penser, jouir tranquillement des biens mal acquis. Espérant comme par le passé que la puissance publique continuera à être laxiste. Mais comme le dit l'adage, tous les jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire. Autrement dit, quand l'Etat décidera un beau matin de sévir (et ce jour- là n'est pas loin), ce sera trop tard pour les regrets. Ceux qui roulent carrosse aujourd'hui, après avoir pillé les caisses de l'Etat comprendront à ce moment que la médiocrité ne peut pas durablement être érigée en valeur sociale. Que s'emparer de l'abject et le porter au sublime est un crime. Car il faut dès à présent, prendre des mesures de rupture. Surtout au moment où la Côte d'Ivoire met une croix sur la guerre et sort de la crise. Afin de sauver les Ivoiriens. Notamment les moins éduqués qui prennent les nouveaux riches, ces saltimbanques de la décennie finissante, pour modèles, par ce qu'ils ont de l'argent(sale),des biens (meubles et immeubles).Le Ghana qu'on disait " tombé ", du temps du capitaine Jerry Rawlings, a fini par faire sa révolution " opération main propre ".Tous les citoyens de ce pays, incapables de donner la preuve des biens qu'ils ont acquis, les ont vu reverser dans l'escarcelle de l'Etat. Un rapport du Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Sngrc), une structure rattachée à la primature, invite l'Assemblée nationale (condamnée à mort par le Rhdp qui avait souhaité en son temps sa dissolution avec la bienveillance du Gti) à davantage s'investir dans ses missions de contrôle. Car, note le rapport, le Parlement a le devoir de veiller à la saine gestion des finances publiques. "Le contrôle parlementaire sur les finances publiques est consacré par la Constitution et la loi organique de 1959".
L'Ancien cabinet du ministère de la Construction a sans doute oublié que, "les infractions constitutives de corruption et d'enrichissement illicite sont révélées par les organes classiques de contrôle de l'Etat et/ou par les commissaires aux comptes… "Pourquoi", en cas de détournements des deniers publics, des sanctions économiques et financières ne seraient pas appliquées, notamment le reversement au trésor public des montants indus, la saisie au profit de l'Etat des immeubles bâtis, nonobstant les sanctions administratives et/ou pénales encourues" ?

Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr

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