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Art et Culture Publié le vendredi 26 mars 2010 | Le Patriote

Journée hommage de la presse à Criwa Zéli - La nation reconnaît les mérites d’un timonier

“Vivre libre, combattre pour la liberté, liberté de la presse pour la Côte d’Ivoire véritablement démocratique. Telle a été ta devise, tel a été ton combat. Tu t’en es allé sans avoir vu la fin de la lutte mais convaincu d’avoir fait ta part de devoir. La Côte d’Ivoire reconnaissante salue ta mémoire. Repose en paix ». C’est ce qu’a écrit Laurent Gbagbo dans le livre de condoléances en la mémoire de Paulin Criwa Zéli. C’était hier, à la Maison de la Presse, au Plateau où le chef de l’Etat est arrivé avec la presque totalité des membres du gouvernement, au sortir du Conseil des ministres. A l’occasion de "la journée- hommage de la presse" dédiée au défunt président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), tout comme Laurent Gbagbo, les différents intervenants ont reconnu les mérites et l’engagement de Criwa Zéli pour la cause du bien-être des travailleurs du secteur des médias en Côte d’Ivoire. Que ce soient les porte- parole des organisations professionnelles de la presse, ceux des organisations de la société civile et des partenaires, tous ont ressassé les valeurs qui caractérisaient celui que toute la Côte d’Ivoire pleure en ce moment.
"Travailleur infatigable", "homme débordant de bonhomie…" ce sont, entre autres, qualités que chacun a reconnues en Criwa. Et tout cela se disait dans une atmosphère lourde, emprunte de tristesse et d’intenses émotions. Seuls les plus durs pouvaient retenir leurs larmes.
Après le conseil des ministres, tous les membres du gouvernement se sont rendus à la MPA
C’est par une procession des membres du Conseil de gestion de la Maison de la presse (MPA) que la cérémonie débute. Alignés en deux rangs, les Conseillers suivent la photo du défunt portée par deux des leurs en avant-plan. A pas pesants et cadencés, ils passent en revue la foule, debout sous les bâches, avant de poser le poster sous la chapelle ardente dressée pour la circonstance. A voir le regard radieux et souriant, comme à son habitude de son vivant, de Criwa sur la photo, ce sont des pleurs en sourdine que l’on entend ici et là. Des pleurs qui ont place par moments à des poufs de sanglots, des soupirs profonds qui en disent long sur l’affliction et surtout la douleur qui étreint tous et chacun. Certains s’épongent les commissures des yeux, pendant que d’autres laissent tranquillement couler les larmes.
L’émotion est à son comble lorsque, Amos Béonaho, ancien président de l’UNJCI, intervenant au nom des anciens présidents de la plus grande organisation de la presse ivoirienne, fait son témoignage. Lié à Criwa par plusieurs années d’amitié, qui s’est muée en une fraternité vraie, Amos parvient à déchirer le cœur de ceux qui, jusque-là, s’échinaient, à retenir leurs larmes. « Criwa, je refuse de parler de toi au passé. Alice (l’épouse du défunt), je refuse d’admettre que Criwa est mort… », assène t-il, agrippé au pupitre, les yeux larmoyants. Avant lui, outre les représentants des organisations professionnelles (UNJCI, Synappci) et ceux des organes de régulation et d’auto-régulation (CNP, CNCA, OLPED), les organisations sectorielles (AJSCI, UNEPCI), la société civile, par la voix de N’Gouan Patrick et les partenaires dont Afrijapan avec Ferdinand Bléka et bien d’autres, ont rendu hommage au défunt et salué l’aura et le sérieux de l’UNJCI.
En tout cas, pour une cérémonie d’hommage des confrères à un des leurs, Criwa en a reçu de toute la nation. Et il le méritait.

Jean- Antoine Doudou

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