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Politique Publié le mardi 4 mai 2010 | Nord-Sud

Bonne fête du 30 avril

© Nord-Sud Par Prisca
Politique/Front populaire ivoirien: Ouverture de la 20è édition de la Fête de la liberté, en présence du président du parti, M. Pascal Affi N`guessan
Jeudi 29 avril 2010. Abidjan, Yopougon. Célébration de la Fête de la Liberté sur le site du futur siège du Front populaire ivoirien (FPI)
Le Front populaire ivoirien (Fpi) a renoué avec une tradition suspendue depuis 2002. Le parti présidentiel a fêté le 30 avril comme il l'avait fait pour la première fois en 1991. Ce grand rassemblement annuel a aussi été l'occasion pour les camarades de resserrer les rangs dans la perspective de la prochaine présidentielle.

Pour sa part, l'opposition a critiqué une fête « indécente », alors que les Ivoiriens attendent des élections pour mettre fin à leurs souffrances. Rien de bien surprenant a priori.
Mais, à y regarder de plus près, il semble qu'il aurait été plus logique pour l'opposition de célébrer cette date.

A qui appartient réellement le 30 avril 1990 ? Certes, le parti dirigé alors par Laurent Gbagbo a, fort opportunément, pris les devants en s'octroyant la paternité du retour au multipartisme. Oui, ce parti a canalisé les attentes d'une population ankylosée par 40 ans de parti unique. Mais, il faut aussi souligner que des milliers de femmes et d'hommes, jeunes et vieux ont battu le pavé avec les dirigeants de l'opposition parce qu'ils croyaient en un idéal. Certains se retrouvent aujourd'hui dans les partis d'opposition. Ils ont le droit de réclamer leur dû : le 30 avril.

Si les conditions de la démocratie avaient été bien remplies, avec la tenue d'élections transparentes et ouvertes, le pays aurait certainement fait l'économie de la longue crise actuelle. Et, la responsabilité de ceux qui fêtent La liberté est engagée sur la question.

Le boycott de cette journée par les partis d'opposition apparaît ainsi comme un rendez-vous manqué. L'occasion était belle pour rappeler que le 30 avril n'a pas empêché l'adoption en 2000 d'une Constitution qui consacre la fracture sociale, le charnier d'octobre 2000, les massacres de 2004, etc. En un mot, l'opposition aurait dû organiser ces journées du 30 avril, avec un contenu idoine. Cela aurait sans doute contribué à démocratiser une date qui était porteuse d'espoirs pour le pays.

Kesy B. Jacob
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