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Économie Publié le lundi 17 mai 2010 | Nord-Sud

Cacao : Les chocolatiers pour une meilleure rétribution des paysans

«Responsabilité et développement durable». Juergen Steinemann, arrivé aux commandes de Barry Callebaut en 2009, n'a que ces deux mots à la bouche. Le numéro un mondial du chocolat veut redorer le blason de la filière cacao. Il ambitionne d'accentuer son soutien aux paysans. «Nous gérons la production de 1,3 million de tonnes de fèves soit 13% du marché mondial. Nous devons influencer l'environnement de travail des fermiers, la qualité et la production du cacao», explique-t-il. Pour cela, Barry Callebaut annonce l'intensification de ces deux projets principaux dans le pays. Le premier, «partenaire de qualité», lancé en 2005, consiste en une formation de 42.000 producteurs ivoiriens des coopératives. «Nous leur apprenons à améliorer la qualité des fèves», explique Gaby Tschofen, chargé de communication du groupe. Le second, lancé en janvier dernier, est plus ambitieux: «C'est un entraînement intensif des fermiers aux pratiques agricoles durables. Le but est de leur faire passer l'examen nécessaire pour obtenir une certification Rainforest Alliance ou Fair Trade». Pour le moment, 7 coopératives sont concernées. Barry Callebaut souhaite en ajouter 10 autres en juillet prochain. Objectif: acheter 30.000 tonnes de cacao certifiées dans les trois ans et aider les fermiers à «augmenter leur rendement de 20% par hectare». Au passage, le groupe versera au producteur une prime à l'effort de 150 dollars par tonne de cacao certifié. Barry Callebaut s'engage activement dans l'établissement et la vérification indépendante du respect de bonnes conditions de travail dans les plantations de cacao et d'un prix équitable pour les fèves de cacao. Dans le même genre, le groupe veut développer un programme lancé il y a deux ans: «La fermentation contrôlée» ou comment améliorer la qualité d'une fève en lui ajoutant un ferment microbien au début du processus de fermentation. En plus de ces actions, le groupe se charge aussi de former les fermiers aux techniques d'agriculture plus élargies: «Dans plusieurs de ces pays, les gens sont mal nourris. Pas de manioc, pas de pomme de terre, pas d'oranger alors que le climat est favorable. Nous leur apprenons ces cultures aussi afin d'améliorer leur alimentation», explique Barry Callebaut. «Ces familles sont pauvres. Si nous améliorons le quotidien des producteurs, que nous les sensibilisons à l'école, nous brisons un cercle vicieux et évitons des problèmes comme le travail abusif d'enfants. C'est un fait dont l'industrie a bien conscience », explique Gaby Tschofen.

Lanciné Bakayoko avec le Figaro
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