Finances : Investissements directs étrangers en Côte d`Ivoire : Les Nations unies exigent bonne gouvernance et stabilité politique

"Les financiers vont où il y a la bonne gouvernance, la stabilité politique, la sécurité judiciaire". Le représentant résident de l'Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi), Alessandro Parlatore, a exprimé haut la volonté et dit les conditions des Nations unies qui encouragent les investisseurs à venir mener des actions dans un pays. Hier, lors du lancement officiel du programme régional pour la promotion de l'investissement, à la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire (Cci-ci) au Plateau, l'Onudi a exhorté les politiciens ivoiriens à créer les conditions pour appâter les financiers. Le programme dont il est question est un appui aux pays africains dans leurs efforts d'industrialisation et de lutte contre la pauvreté grâce à une amélioration de leur capacité d'attraction des investissements. Alessandro Parlatore a reproché aux Etats africains leurs moindres efforts pour attirer les investissements en Afrique. "Des milliards de dollars circulent dans le monde, il faut les attirer car ils vont où ils peuvent être bien utilisés…Les problèmes institutionnels, judiciaires, d'infrastructures, de transports...sont des obstacles à leur venue dans les pays africains", a-t-il asséné. Ce programme aidera donc à comprendre les problèmes des pays. Il a invité le gouvernement ivoirien à montrer le bon côté de la Côte d'Ivoire et les politiciens à jouer leur partition dans l'attraction des investissements directs privés. "On ne peut pas travailler avec un gouvernement qui a une vision de trois ou quatre mois, dans un mauvais environnement des affaires. Les politiciens ivoiriens doivent avoir une longue vision et rassurer les investisseurs et les médias doivent donner l'information juste.
Le Directeur général du Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (Cepici), Roger Banchi, a indiqué que les données recueillies visent à améliorer les stratégies et politiques d'investissement et à rendre un meilleur service au secteur privé à travers la plate-forme qui sera élaborée. Le ministre de l'Industrie et de la promotion du secteur privé, Moussa Dosso, est convaincu qu'il faut agir. Il a assuré les personnes présentes de l'existence en Côte d'Ivoire de véritables perspectives de développement économique. Une plate-forme électronique de suivi et de gestion des investissements sera mise en place. Des enquêtes ont été menées en 2001, 2003 et 2005. Celle de 2005 a touché la Côte d'Ivoire.
P.Tadjau