Les combinaisons médicamenteuses pas toujours bien maîtrisées ont des conséquences dramatiques. C’est le cas des mauvaises prescriptions d’antipaludiques qui annihilent une bonne partie de la population. A cela, il faut ajouter le difficile accès aux médicaments et aux soins de santé des mutualistes. C’est le tableau médical peu reluisant dévoilé par Joseph Holland N’da, pca de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci), lundi, au cours du séminaire de sensibilisation des praticiens-prescripteurs d’Abidjan et banlieue à la bonne pratique de prescriptions. Pr Gnionsahé a souligné que ce sont 15 à 20% des patients qui décèdent de cette maladie. Les facteurs favorisants, les plus connus, sont le mésusage et la poly médication notamment l’utilisation non justifiée de plusieurs antipaludiques dans un délai court de 1 à 5 jours. Pr Henri Dié-Kakou a souligné que les effets indésirables de cette mauvaise combinaison sont graves. Les études diligentées de 2008 à 2010 révèlent au nombre des maladies, une atteinte hépatique dont le taux atteint les 60% et 11% de fièvre bileuse hémoglobinique. Pis, outre ces anomalies décelées, on assiste en 2010 à de graves complications à savoir l’hépatonéphrite et pancréatite. Les complications rénales et dialyse avoisinent les 54%. Toute situation qui occasionne une mortalité élevée dans l’ordre de 15%. Ce qui remettrait en cause les antipaludiques aux effets inattendus et graves. Soulignant que si la situation actuelle reste inchangée, cette nouvelle alerte évoluera vers une crise. Les deux spécialistes de la santé ont prôné toutefois que la situation actuelle peut être sous contrôle à condition que les prescripteurs respectent l’application scrupuleuse des recommandations du programme national de lutte contre le paludisme (pnlp).
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
