Le procureur Tchimou vient de conduire, au grand dam de la loi sur la presse, trois journalistes en prison. Pour avoir osé publier une partie de son enquête sur la filière café cacao dans leur journal. Le parquet de Plateau contourne aisément la loi sur la presse en disqualifiant à sa guise, tous les délits de presse pour pouvoir emprisonner qui il veut, quand il veut et comment il veut. Trois journalistes en prison ? Pour quels motifs ? (Mais nous pensions qu'ils n'allaient plus en prison sous Gbagbo ?) Oui, la loi dit qu'ils ne vont plus en prison, mais la loi n'a pas pris en compte la position personnelle du parquet.
Selon la volonté du parquet, vous êtes journaliste ou vous êtes un voleur de document administratif. "
Vol de document administratif ". Voici la trouvaille avec laquelle il a conduit trois journalistes en prison.
Et on est censé trembler de peur devant cet exploit. On nous prie de retenir cela comme un exemple.
On est censé réfléchir désormais par deux fois avant de révéler au peuple tout document sur les crimes qu'on commet contre lui. On fait planer de la justice ivoirienne sur la tête de toute une corporation. Trois journalistes poursuivis pour " vol de document administratif " ? Qui est la victime de ce vol ? Ils sont en prison parce qu'ils refusent de révéler leur source ? Le journaliste, en fait n'est qu'à la fin de la chaîne. Un document est avant tout saisi par une personne. Il est corrigé par une personne. Il est transporté par une personne et remis à une personne. Ce qui veut dire que le document qui certainement n'a pas disparu du bureau du procureur est passé par plusieurs mains que connaît très bien le parquet avant de parvenir aux journalistes. La grande question est de savoir s'il y a eu vol de la part des journalistes ou s'il y a eu fuite de la part des personnes par qui le document est passé et qui l'ont remis aux journalistes? Pourquoi alors, dans l'optique de faire éclater la vérité, le parquet ne cherche-t-il pas à savoir comment le document a pu se retrouver aussi facilement dans les mains des journalistes. Ils ne livreront jamais cette source parce que ce n'est pas une affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat, ce n'est pas une affaire de bombe atomique. Les organisations de la presse (Le GEPCI, l'UNJCI, le SYNAPCI et l'OJPCI) ont unanimement condamné l'interpellation des confrères sur la seule base de l'accusation de vol de documents administratifs, qui à l'analyse ne tient pas la route.
Pour le GEPCI " Ces faits constituent une atteinte grave aux droits professionnels des journalistes, au principe de la liberté d'accès à l'information et, par conséquent, représentent une menace réelle pour la liberté de la presse ". Les patrons de presse se sont demandés " Alors, pourquoi, diantre ! s'en prendre à des journalistes et à un journal qui n'ont fait qu'accomplir leur devoir et assumer leur responsabilité devant la nation, en recherchant et en diffusant, selon les règles universelles du journalisme, des informations justes et irréfutables ?". Tous s'accordent à dire qu'emprisonner des journalistes pour les contraindre à violer leur propre déontologie en livrant leur source d'information n'est pas acceptable. Surtout que la loi 2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse n'autorise plus qu'un journaliste soit privé de sa liberté pour des faits, en rapport direct avec l'exercice de son métier
ASSALE TIEMOKO
Selon la volonté du parquet, vous êtes journaliste ou vous êtes un voleur de document administratif. "
Vol de document administratif ". Voici la trouvaille avec laquelle il a conduit trois journalistes en prison.
Et on est censé trembler de peur devant cet exploit. On nous prie de retenir cela comme un exemple.
On est censé réfléchir désormais par deux fois avant de révéler au peuple tout document sur les crimes qu'on commet contre lui. On fait planer de la justice ivoirienne sur la tête de toute une corporation. Trois journalistes poursuivis pour " vol de document administratif " ? Qui est la victime de ce vol ? Ils sont en prison parce qu'ils refusent de révéler leur source ? Le journaliste, en fait n'est qu'à la fin de la chaîne. Un document est avant tout saisi par une personne. Il est corrigé par une personne. Il est transporté par une personne et remis à une personne. Ce qui veut dire que le document qui certainement n'a pas disparu du bureau du procureur est passé par plusieurs mains que connaît très bien le parquet avant de parvenir aux journalistes. La grande question est de savoir s'il y a eu vol de la part des journalistes ou s'il y a eu fuite de la part des personnes par qui le document est passé et qui l'ont remis aux journalistes? Pourquoi alors, dans l'optique de faire éclater la vérité, le parquet ne cherche-t-il pas à savoir comment le document a pu se retrouver aussi facilement dans les mains des journalistes. Ils ne livreront jamais cette source parce que ce n'est pas une affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat, ce n'est pas une affaire de bombe atomique. Les organisations de la presse (Le GEPCI, l'UNJCI, le SYNAPCI et l'OJPCI) ont unanimement condamné l'interpellation des confrères sur la seule base de l'accusation de vol de documents administratifs, qui à l'analyse ne tient pas la route.
Pour le GEPCI " Ces faits constituent une atteinte grave aux droits professionnels des journalistes, au principe de la liberté d'accès à l'information et, par conséquent, représentent une menace réelle pour la liberté de la presse ". Les patrons de presse se sont demandés " Alors, pourquoi, diantre ! s'en prendre à des journalistes et à un journal qui n'ont fait qu'accomplir leur devoir et assumer leur responsabilité devant la nation, en recherchant et en diffusant, selon les règles universelles du journalisme, des informations justes et irréfutables ?". Tous s'accordent à dire qu'emprisonner des journalistes pour les contraindre à violer leur propre déontologie en livrant leur source d'information n'est pas acceptable. Surtout que la loi 2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse n'autorise plus qu'un journaliste soit privé de sa liberté pour des faits, en rapport direct avec l'exercice de son métier
ASSALE TIEMOKO