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Art et Culture Publié le lundi 19 juillet 2010 | Le Mandat

Jean Hélène, Guy André Kieffer, Blaise Viwami, Gnamenthê, Saint Claver Oula, Théophile Kouamouo, Stéphane Bahi…- La liste des victimes du Fpi s’allonge - Le pouvoir dans la logique de dictature

© Le Mandat Par DR
Presse - Campagne d`affichage public pour le journalistes franco-canadien Guy-André Kieffer disparu en 2004 à Abidjan
Y a-t-il encore un brin de liberté de presse sous ce pouvoir ? Non ! répondront à l’unisson les Ivoiriens qui assistent impuissants aux manœuvres de musellement de la presse. Qui l’aurait cru ! Eh oui ! C’est une amère réalité qui se vit. Sous le régime socio-démocratique( ?) qu’est le Fpi, les journalistes sont encore emprisonnés ; pis, ils sont même assassinés. La liste des victimes du Fpi dans cette corporation ne fait que s’allonger. Hier, c’était Jean Hélène qui était assassiné, Guy André Kieffer s’est évaporé dans la nature, sans que personne n’ait des nouvelles de lui. Dans un passée plus récent, Blaise Viwami journaliste à « Alerte Info », était emprisonné dans l’exercice de son métier. Le journaliste du « Nouveau Réveil » Gnanmanthê n’échappera pas aux prédateurs de la presse. Il sera écroué à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour un fait du reste banal, dans l’accomplissement de son sacerdoce. Aujourd’hui, le filet du régime est tombé sur les confrères Théophile Kouamouo, Saint Claver Oula, Stéphane Bahi pour avoir refusé de livrer la source de leur information. Une attitude qui obéit aux normes déontologiques de la profession de journaliste. De ce fait ces journalistes sont dans les geôles de la Maca. Faut –il le rappeler, une véritable menace plane sur la presse, sous l’ère Gbagbo. Ce qui surprend plus d’une personne. Le chef de l’exécutif avait pourtant soutenu lui-même, qu’il ne conduirait jamais un journaliste en prison. Et cela s’est traduit noir sur blanc à travers la loi de décembre 2004, qui a dépénalisé les délits de presse. Voici dix années que dure le règne du Fpi, et les faits au quotidien, ont contredit le chef de l’Etat. Pire, l’appareil judiciaire s’est inscrit en faux contre les promesses faites par le n°1 ivoirien au monde de la presse. Les interpellations, les emprisonnements sont devenus le lot quotidien de la corporation. Avec ce dernier emprisonnement ordonné par le procureur de la République, on pourra avancer sans exagération, que la Côte d’Ivoire est bien partie pour être citée au premier rang des pays prédateurs de la presse où les droits des journalistes sont bafoués. En agissant ainsi, le pouvoir fpi quitte l’aire de la démocratie pour emprunter les sentiers battus de la dictature.

Dans une logique de dictature

Cette violation de la liberté de la presse n’est rien d’autre qu’une dictature. Motus et bouche cousue ! C’est cette attitude que la refondation voudrait imposer aux journalistes. La meilleure méthode pour y parvenir, c’est l’emprisonnement, les interpellations, les intimidations… Comme sous d’autres cieux, le Fpi a retourné sa tunique pour désormais agir en pouvoir fasciste. Et les premières victimes ne peuvent qu’être les éclaireurs du peuple, les journalistes.

Jérôme n’dri
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