Dans la soirée du 3 juillet à 16h, deux agents de la police criminelle se rendant à Grand-Bassam sont interpellés au niveau du pont qui fait face au collège Voltaire de Marcory par une dame en larmes au volant de sa voiture. Elle venait d'être victime d'un vol en réunion à main armée. Selon elle, les deux bandits lui ont arraché son téléphone portable et des numéraires non évalués. Prenant son courage à deux mains, la pauvre femme décrie la tenue vestimentaire de ses agresseurs avant d'indiquer la direction prise par les vauriens. Les flics se mettent à les pister. Ils sont aperçus au grand carrefour de Solibra, à Treichville. Les policiers leur lancent des sommations. Mais, les malfrats font la sourde oreille et continuent de courir. Ayant aperçu une arme à feu sur l'un des bandits, rapporte l'un des policiers, un coup de feu est tiré dans leur direction. « Touché au mollet gauche, le nommé Touré Mohamed Moustapha a été pris et conduit à l'hôpital, puis mis à la disposition de la direction de la police criminelle. Quant à son complice, il s'est enfui et une enquête est ouverte pour mettre le grappin sur lui », conclut l'équipe d'intervention. Interrogé sur les faits, Touré Mohamed Moustapha soutient qu'il se rendait chez sa grand-mère à Koumassi. Chemin faisant, il marque un arrêt dans un kiosque à café à Belleville (Treichville) où il fait la connaissance d'un certain «POPO Y CFA » sans autres précisions. Selon lui, c'est lorsqu'il se rendait à la gare des taxis communaux pour Koumassi, que la police l'a interpellé tandis que son nouvel ami s'est tiré à l'anglaise. A la question de savoir si le nommé POPO Y CFA détenait une arme à feu, le prévenu déclare : « Je ne sais pas s'il en avait. Mais à la vue des policiers il s'est mis à fuir ». Présenté à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 21 juillet, le mis en cause est poursuivi pour vol en réunion à main armée. Il nie les faits et se débat comme un beau diable. Mais ne convainc pas le tribunal qui le déclare coupable des faits mis à sa charge. En répression, Mohamed est condamné à 5 ans de prison ferme.
Bahi K.
Bahi K.
