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Société Publié le mercredi 15 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Education nationale/Les établissements privés laïcs bientôt sans argent

Les établissements privés laïcs de Côte d'Ivoire depuis plusieurs décennies vivent dans une situation de crise financières dus aux arriérées de frais de scolarité que reste leur devoir l'Etat de Côte d'Ivoire. Face au "bicéphalisme" au sommet de l'Etat, la Fédération nationale des établissements d'enseignements privés laïcs de Côte d'Ivoire (Feneplaci), par la voix de sa présidente fédérale Kouadio Marguerite née Messou, a pondu une déclaration faisant suite à une assemblée générale extraordinaire, tenue le lundi dernier, dans laquelle, la Feneplaci tire sur la sonnette d'alarme devant la menace d'asphyxie des établissements privés qui pointe à l'horizon.

L'élection présidentielle, entamée le 21 Octobre 2010, a connu son épilogue le 04 Décembre 2010 par une double proclamation des résultats, aboutissant à un bicéphalisme de fait au sommet de l'Etat, et faisant ainsi le lit de l'exacerbation de la crise sociopolitique qui perdure depuis 2002.
L'école ivoirienne en général et l'école privée en particulier n'ont pas été épargnées par les soubresauts qu'a connus la société tout entière: perturbations de l'année scolaire, recrudescence de l'échec scolaire, raréfaction des ressources financières attendues tant du Trésor que des élèves payants.
1. A ce jour, l'Etat de Côte d'Ivoire reste devoir aux écoles privées laïques les frais de scolarité des élèves affectés au titre des années scolaires 2008/2009 et 2009/2010. C'est dire que pour des services effectués depuis plus d'un an, les prestataires que sont les écoles privées laïques n'ont perçu aucun centime alors que les budgets 2009 et 2010 sont bouclés.
2. Malgré tout, ces écoles ont effectué la rentrée scolaire 2010/2011 et ont essayé de fonctionner tant bien que mal avec les entrées d'argent provenant des parents d'élèves payant eux-mêmes les études de leurs enfants.
3. A présent, un peu partout, les ressources internes des écoles sont quasiment épuisées et les retards dans les paiements des salaires des travailleurs oscillent entre 3 et 6 mois selon les cas.
4. Cette situation déjà critique des écoles s'est davantage dégradée du fait de la crise post électorale qui a pour conséquences l'insécurité, la fermeture de fait des établissements scolaires, la méfiance des parents d'élèves vis-à-vis du système scolaire et la cessation des paiements effectués par les particuliers. En conséquence de tout ce qui précède, si avant les fêtes de fin d'année, rien n'est fait par l'Etat, le plus gros parent d'élèves, pour honorer une partie de ses dettes cumulées envers les écoles privées, celles-ci pourraient être asphyxiées financièrement avec les conséquences prévisibles que sont les troubles sociaux, les casses et les fermetures d'écoles.
C'est pourquoi, le Bureau Fédéral de la FENEPLACI, réuni en sa session extraordinaire du lundi 13 décembre 2010, appelle:
A) Les hommes politiques à tout mettre en œuvre pour préserver la paix sociale et sauver l'école ivoirienne. .
B) L'État à honorer rapidement ses engagements financiers vis-à-vis des écoles privées afin de permettre la continuité de leur fonctionnement et éviter une nouvelle crise de l'école;
Les fondateurs et fondatrices en général, ceux membres de la FENEPLACI en particulier à :
unir leurs efforts pour amener l'Etat à honorer ses engagements,
faire des aménagements dans les horaires et les emplois de temps en vue d'assurer la dispensation des cours aux élèves là où les conditions de sécurité le permettent pour ne pas hypothéquer l'année scolaire;
consacrer l'essentiel du peu de ressources qu'ils peuvent encore percevoir dans ces moments difficiles pour faire face à leurs engagements vis-à-vis de leurs salariés.

Fait à Abidjan, le 13 décembre 2010
La Présidente Fédérale
Madame Kadio Marguerite, Née Messou

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