Analyse et humeur - Dans l’arme du soldat…

La Côte d’Ivoire a failli basculer le lundi dans la violence. La coalition Onuci-rebelles a décidé de prendre des positions tenues par les Fds dans le voisinage de l’Hôtel du Golf. Les quelques policiers qui observaient pour le compte de l’armée n’ont pas eu d’autres choix que de se mettre à l’abri face aux armes lourdes de la coalition Onuci-rebelles. Mais la contre-offensive a vite mis les hommes de Mangou à un jet de pierres de l’Hôtel, prêts au combat. Si Choi, le Représentant du Secrétaire général de l’Onu, a réussi à ramener le calme, il convient cependant de tirer des leçons de cette montée d’adrénaline. Qui a autorisé la coalition Onuci-rebelles à donner dans la provocation ? Est-ce le fait d’éléments incontrôlés ? Rien n’est moins sûr. Cela ressemble plus à un test d’évaluation de la capacité de dissuasion des Fds. On les sait aujourd’hui aguerries, loyales, et prêtes à porter le feu dans le camp ennemi. Hélas, elles comptent encore en leur sein des éléments félons. Malheureusement. La riposte a certes obligé la coalition à rendre rapidement les armes illégalement emportés. Mais, cette situation laisse un goût amer. À juste titre, les laudateurs de la «République» du Golf n’ont pas manqué de crier victoire. «Ils ont fui…», «Ils ont détalé…», pouvait-on lire dans la presse de la «République» du Golf. Certes, il faut reculer pour mieux sauter, mais la situation extrêmement volatile du pays ne laisse aucune place aux flottements. Dans l’arme d’un soldat se trouve sa vie. Si on peut la lui prendre au moindre crépitement, il va falloir changer de métier. Ce n’est certes pas une sinécure de manier des armes, mais on ose croire que ceux qui ont choisi ce métier l’ont fait par vocation. Dès lors, ils n’ont pas le droit d’anéantir le moral des Ivoiriens, déjà affectés par un lynchage médiatique sans précédent. Bravo à ceux qui ont autorisé la riposte rigoureuse qui a permis à la coalition Onuci-rebelles de fuir les postes qu’elle occupait par la force des canons. Il y a des raisons réelles d’espérer.

Tché Bi Tché