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Politique Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Le Mandat

Situation postélectorale : Laurent Gbagbo accentue le calvaire des ménages

© Le Mandat
Le President Laurent Gbagbo donnant une interview exclusive au magazine Le Figaro
Les prix des produits de première nécessité augmentent très considérablement dans le district d’Abidjan. Le riz et les autres céréales sont extrêmement chers. Des familles ont du mal à avoir de quoi manger. Si dans un passé recent, la famille de Mme Koutouan arrivaient tant bien que mal à s’offrir deux repas par jour, il n’est plus possible de le faire depuis le 28 novembre dernier. Car, après avoir perdu les élections, Laurent Gbagbo refuse de quitter le pouvoir. Cela à eu pour conséquence de provoquer une tension dans le pays. Favorisant ainsi le retour des nombreux barrages. « Avec 2000 Fcfa, j’arrivais à offrir le repas de midi et le diner à ma famille. Mais aujourd’hui, c’est impossible. Avec mes sept enfants nous mangeons à peine une fois par jour. Tout est chère sur le marché », regrette, Mme Koutouan, ménagère dans la commune d’Abobo. Tout comme elle, Mme Traoré Assita est abattue. « Le litre d’huile est passé à 900 Fcfa. Le kilogramme du riz oscille entre 400 et 600 Fcfa. Quand aux condiments, n’en parlons même pas. Vous avez trois petites tomates à 100 Fcfa quand à l’aubergine, la graine et la patte d’arachide, leur prix a connu une flambée», dénonce les ménagères.
Rareté des camions pour le transport
Pour Mme Tra Bi Josiane, membre d’une coopérative de grossiste de vivriers de la place, cette hausse des prix des denrées alimentaires se justifie à deux niveaux. « Il est aujourd’hui difficile de se trouver un véhicule pour acheminer nos marchandises sur Abidjan. Les rares transporteurs qui l’acceptent font de la surenchère. Pour un camion de 5 tonnes où nous payons 250.000 Fcfa, il nous faut aujourd’hui prévoir 350.000 Fcfa au minimum. En plus, depuis le 3 décembre dernier, les barrages ont refait surface. Or, qui parle de barrage parle de racket. Tous les barrages qui avaient disparu sont de retour avec leur corollaire de taxes parallèles à payer. Et comme nous ne sommes pas des philanthropes, nous répercutons toutes ces charges sur le prix de nos marchandises » s’est justifié la grossiste. Samaké Ibrahim fait partie du syndicat des transporteurs de gros camion. Selon lui, cette augmentation du coût du transport se justifie par le fait qu’il y a trop de tracasserie routière. En outre, beaucoup de transporteurs ayant immobilisé leur camion, les seuls en service font de la surenchère. Ce qui fait qu’aujourd’hui, dans tous les foyers, les parents ont du mal à joindre les deux bouts pour nourrir leurs progénitures. « Mon mari a eu la malchance de porter son tricot à l’effigie du candidat du Rhdp pour se rendre à Adjamé. En cours de route, il a été pris à partie par des hommes de Laurent Gbagbo. Il n’arrive plus à se rendre dans son atelier de couture. C’est avec les maigres revenus de mon commerce de jus qu’on arrive à se nourrir à peine » a dénoncé Mme K. Marguerite. Nonobstant ces difficultés, le peu de nourriture obtenu suffit à peine pour survivre, se prépare non sans peine.
Le prix du charbon de bois et gaz domestique hors de porté
En effet, pour faire la cuisine, c’est tout un parcours de combattant. Depuis quelques semaines, le prix du sac de charbon de bois a pris l’ascenseur. Les marchés et les points de vente sont presque vides. Quelques rares vendeurs de charbon qui ont un petit stock cèdent les sacs très chers. Avant le 28 novembre, le sac de charbon qui était vendu à 7000 FCFA, coûte 9.500 FCFA aujourd’hui, soit 2.500 f de plus. Le petit sac qui coûtait 2000 F Cfa, est à 3000 F Cfa. Certains vendeurs refusent la vente au détail. Or, pour qui connaît les conditions socio économiques, la plupart des ménagères achètent en détail. D’où leur détresse et leur frustration. « Il y a urgence. Il faut que la situation de crise que nous traversons actuellement prenne vite fin. Sinon, ce sera la catastrophe. Nous n’en pouvons plus » ont dénoncé en cœur des dames rencontrées chez une vendeuse de charbon de bois à Koumassi. Quant au gaz butane, le prix ne cesse de monter en flèche. Si bien avant cette décision de Laurent Gbagbo de briser le cou à la démocratie, les prix n’étaient pas respecté, ils ont connu depuis lors, une hausse vertigineuse dans de nombreux magasins. « La pénurie de gaz persiste. Il faut parcourir de longues distances pour pouvoir s’en procurer. Là encore, certains revendeurs sans scrupule qui possèdent un stock n’hésitent pas à céder le gaz butane de 4 kilogrammes à 2.800 F voire 3000F. Actuellement, la place du charbon et du gaz est très capitale dans la préparation de nos aliments. Donc la pénurie de ces deux produits constitue un calvaire pour les ménages. Nous interpellons nos autorités en charge du commerce afin qu’ils trouvent vite une solution pérenne à la pénurie du gaz qui entraîne systématiquement celle du charbon de bois » ont interpelé dames Cécile et Fatoumata, toutes deux ménagères à Marcoy sans-fil.
Aboubakar Sangaré
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