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Politique Publié le mercredi 5 janvier 2011 | Nord-Sud

En un mot , Le MoDem : maintenir les pressions

Le porte-parole du MoDem, Yann Werlhing, a estimé, hier, que la clef du conflit en Côte d'Ivoire se trouvait « entre les mains des pays africains » et souhaité un maintien « des pressions internationales » pour éviter « un pourrissement de la situation », comme le « souhaite Laurent Gbagbo ». « La clef est entre les mains de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et des pays africains. C'est à eux de trouver la solution. Si eux ne la trouvent pas, elle n'aura pas de légitimité ».

Juppé explique
le rôle de Licorne
« La France ne prendra pas l'initiative d'une intervention militaire » en Côte d'Ivoire, a assuré le ministre de la Défense, Alain Juppé, hier, sur Europe 1. «Nos troupes ne sont là-bas que dans le cadre des Nations Unies», a-t-il précisé. « Le seul cas évidemment où nous interviendrons, c'est si nos nationaux étaient menacés de quelque manière que ce soit », a-t-il toutefois ajouté. « Il faut aller plus loin dans l'utilisation des sanctions » vis-à-vis de Laurent Gbagbo a par ailleurs préconisé M. Juppé, si « le soi-disant président désigné ne renonce pas ».

20. 000 Ivoiriens réfugiés au Libéria
Plus de 20.000 Ivoiriens ont été enregistrés au Liberia depuis le début de la crise post-électorale, a annoncé, hier, le Haut-commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR). Vendredi, l'organisation en avait compté quelque 18.000. « Ils arrivent toujours à un rythme de 400-500 par jour », a souligné un porte-parole du HCR, Babar Baloch. La majorité des déplacés sont des femmes et des enfants qui fuient le pays à cause de violences post-électorale, qualifiées « d'atrocités » par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu.

12 ambassadeurs
présentent leurs vœux
à Ouattara
Les ambassadeurs de dix Etats représentés en Côte d'Ivoire ont présenté, hier, leurs vœux de nouvel an au président de la République, Alassane Dramane Ouattara. C'était au cours d'une cérémonie dans la salle Anono du Golf Hôtel. Les chefs des représentations diplomatiques des Etats-Unis, du Canada, de la France, de l'Espagne, de l'Italie, de la Belgique, du Royaume Unis, du Gabon, du Nigéria, de l'Allemagne ont «présenté leurs vœux et exprimé le soutien et l'amitié de leurs pays à la Côte d'Ivoire» qui a élu M. Ouattara comme président à l'issue du scrutin présidentiel du 29 novembre 2010.


Les houphouétistes inquiétés au Bnedt ?
Que se passe-t-il au Bureau national d'études techniques et de développement ? Selon certains témoignages recueillis auprès d'agents de cette structure, le nouveau directeur général par intérim, Arnaud Zagbaï Tapé procéderait à une chasse aux sorcières dont les victimes auraient pour point commun d'appartenir au Rhdp. C'est au moyen de dénonciations que celles-ci sont répérées.

La foi du colonel-major Bamba Sinima
Faisant, hier, ses vœux aux Ivoiriens pour la nouvelle année, le directeur de cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles, le colonel-major Bamba Sinima, s'est montré pessimiste quant à une issue rapide à la crise post-électorale que traverse le pays. « Ce que je voudrais demander à chaque citoyen de ce pays, c'est de croire à l'avenir de notre pays. La Côte d'Ivoire a trop souffert. Les élections se sont déroulées, l'un des candidats les a emportées de manière brillante. Il s'agit d'Alassane Dramane Ouattara. Donc il n'y a pas de raison qu'il ne puisse retrouver son fauteuil présidentiel au palais, pour pouvoir mener à bien le programme pour lequel les Ivoiriens l'ont élu », a-t-il indiqué.

Réapparition des officiels de la Cei
Après le président de la Cei, Youssouf Bakayoko et le porte-parole de l'institution, hier, c'était au tour du vice-président, Coulibaly Gnénéma de faire sa réapparition. Sur la radio de l'Onuci, il a expliqué sa part de vérité dans ce qui s'est passé au lendemain du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier. Tout en expliquant que l'argument de trois jours impartis à la Cei pour proclamer les résultats est sans fondement juridique, M. Coulibaly soutient que les miliciens étaient prêts à liquider ceux qui voulaient se montrer braves en proclamant les résultats.

Elie Hallassou, très critique
Il n'a certes pas pris ses quartiers au Golf hôtel mais les positions d'Elie Hallassou, le ''libanais de Gbagbo'', n'épousent pas, ces derniers temps, celles de Lmp. « Ce n'est pas pour une élection qu'on va brûler la Côte d'Ivoire ou qu'on va amener les Ivoiriens à s'entre-tuer », confie-t-il, en privé. Elie Hallassou est-il en train de tourner casaque ? Attendons de voir.

Le siège du Pdci attaqué par des policiers
Un mort et 7 blessés


La maison du parti doyen a été le théâtre d'un véritable western, hier, entre 5 heures 6 heures du matin. Des policiers lourdement armés ont fracturé les portes et tiré sur des militants.

Hier matin, en sortant de chez eux, de nombreux riverains de Cocody s'interrogent sur la présence massive de la police devant l'entrée du siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), situé non loin du commissariat du 8ème arrondissement. Le plus inquiétant, ce sont les rafales de tirs de kalachnikov et d'explosions qui ont fusé du lieu vers 5 heures du matin et qui les ont empêchés de dormir.
Un communiqué du ministère de l'Intérieur avance une personne décédée des suites de ses blessures, sept policiers blessés et 65 personnes interpellés. Selon le ministère, la descente musclée au siège du Pdci répondait à une perquisition, suite à une information selon laquelle des armes y seraient détenues.
L'accès à la cour est un véritable casse-tête chinois. Il faut l'intervention du général Ouassénan Koné, diligenté sur les lieux pour nous laisser entrer. Dans la cour, des jeunes désemparés tentent de raconter les faits, sous les regards vigilants des policiers qui sillonnent la cour. Tout a commencé aux environs de 5 heures du matin. Une centaine de policiers lourdement armés ont encerclé le siège du parti. « Nous avons tous été réveillés par le bruit. Des policiers nous ont dit qu'il y avait des armes cachées dans nos locaux et qu'il fallait qu'ils fouillent », explique un des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui a vécu les faits. La centaine de personnes qui se trouvait sur les lieux a été priée de sortir. « Pendant que nous sortions, les policiers ont lancé plusieurs grenades lacrymogènes. Cela a créé la panique. Ensuite, ils ont commencé à tirer sur les gens », ajoute un autre témoin des faits. A. Ibrahim, dans la trentaine, a pris une balle dans la jambe gauche. « Je suis tombé sur la pelouse, en ce moment, j'ai vu l'un de mes amis, Sidibé Karim, allias “Crimo'', étendu sur le sol, criblé de balles. Il ne bougeait plus, je crois qu'il est mort », explique Ibrahim. C'est en ce moment que des grenades ont été balancées de part et d'autre dans la cour, selon plusieurs témoignages. « Trois grenades ont été lancées dans la cour, pas des grenades lacrymogène mais une grenade explosive», indique l'un des doyens de la “maison du parti''. Sur le sol, les traces d'explosion sont encore visibles. Dans la débandade, les plus endurants ont escaladé la haute clôture de la cour pour se retrouver chez les voisins. « Les policiers ont fracturé les portes, fouillé les bureaux ». Ensuite, ils emportent avec eux quelques personnes à la préfecture de police, au Plateau. Les chiffres varient. Certains parlent de 59 personnes emmenées avec eux, d'autres avancent plus d'une soixantaine. Une source que nous avons jointe à la préfecture de police indique 71 personnes. Parmi elles, 15 blessés par balle, 16 personnes torturées.
Etrangement, ce matin, il n'y avait aucune douille sur le sol. Seulement des traces de sang, des traces d'explosion de grenade et des affaires brûlées. Les victimes de cette attaque sont sûres que leurs « assaillants » ont tout ramassé pour ne pas laisser de trace. « Ils ont emporté avec eux aussi le corps de Crimo. Et peut-être qu'il y a eu d'autres morts dont nous n'avons pas connaissance », explique l'un d'entre eux. Les hommes du commissaire Bolou ont sécurisé le coin. Selon le général Ouassenan Koné, venu sur les lieux, le siège du Pdci n'a jamais reçu d'armes. Pour preuve, la police n'a rien trouvé sur les lieux. Il se dit indigné par cet acte de violence.
Raphaël Tanoh
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