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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | AFP

Paris entérine la nomination d`un ambassadeur ivoirien de Ouattara

© AFP Par DR
Diplomatie - Ally Coulibaly, conseiller diplomatique du Président Alassane Ouattara, pressenti pour être le nouvel ambassadeur de Côte d`Ivoire en France
PARIS - Emboitant le pas de l`ONU, la France a donné mercredi son agrément à la nomination par Alassane Ouattara d`un nouvel ambassadeur ivoirien à Paris, Ali Coulibaly, au risque d`un nouvel accès de tension avec le camp du président sortant Laurent Gbagbo.

Cet agrément a été approuvé en Conseil des ministres, a annoncé dans la soirée la présidence française.

Ex-journaliste, Ali Coulibaly était jusqu`à ces derniers jours conseiller
diplomatique de M. Ouattara.

Depuis l`élection présidentielle du 28 novembre et le refus de Laurent Gbagbo de céder son siège à Alassane Ouattara, reconnu comme vainqueur par la communauté internationale, la France a été plusieurs fois accusée
d`"ingérence" ou de "complot" par le président sortant.

La France "s`ingère de la plus mauvaise manière. Toutes les résolutions qui
ont lieu sur la Côte d`Ivoire à l`ONU, c`est la France qui écrit le +draft+
(version préliminaire)", avait dit fin décembre Laurent Gbagbo à Euronews.

A la veille de Noël, l`Assemblée générale des Nations unies avait entériné
la désignation par Alassane Ouattara d`un nouvel ambassadeur ivoirien,
Youssouf Bamba. Peu après, la Belgique avait reconnu comme nouveau
représentant ivoirien à Bruxelles une chargée d`affaires choisie aussi par M.
Ouattara.

La fonction d`ambassadeur en France, ancienne puissance coloniale et
partenaire économique essentiel, est un poste clé pour le pouvoir ivoirien.

Pour Paris, Ali Coulibaly remplace Pierre Kipré, un proche de Laurent
Gbagbo. Fin décembre, un groupe d`une trentaine de partisans d`Alassane
Ouattara avait brièvement occupé l`ambassade ivoirienne à Paris. A leur sortie
du bâtiment, ils avaient assuré avoir "juste décroché le portrait de Gbagbo".
Il y a quinze jours, le gouvernement de ce dernier avait menacé de renvoyer
des ambassadeurs de pays qui mettraient fin à la mission de ses représentants
pour reconnaître des personnalités choisies par Alassane Ouattara, voire de
rompre des relations diplomatiques avec ces Etats.

A Paris, la sérénité est toutefois de mise face à ces menaces. "Nous ne
reconnaissons que le pouvoir de Alassane Ouattara et les décisions de Laurent
Gbagbo sont donc sans conséquences", affirme-t-on au ministère français des
Affaires étrangères.

La semaine dernière, le gouvernement Gbagbo a annoncé le renvoi des
ambassadeurs de Grande-Bretagne et du Canada, en application d`un "principe de
réciprocité" après le retrait par ces deux pays d`accréditations
d`ambassadeurs ivoiriens. Mesure rejetée par Londres et Ottawa.

Selon Paris, l`ensemble des pays de l`Union européenne a décidé dès
décembre de ne reconnaître que "les ambassadeurs nommés par le président
Alassane Ouattara".

Depuis le début de la crise, la France, tout en manoeuvrant en coulisses,
selon des sources diplomatiques, a adopté publiquement une posture officielle
très prudente à l`égard de la Côte d`Ivoire. A une exception près, lorsque le
président Nicolas Sarkozy a adressé - en vain - un ultimatum à Laurent Gbagbo
pour qu`il abandonne son poste.

Soucieuses de la sécurité de la très forte communauté française vivant en
Côte d`Ivoire (15.000 personnes recensées au consulat dont plusieurs milliers
ont quitté le pays depuis un mois), les autorités françaises n`ont appelé que
tardivement leurs concitoyens à partir.

Depuis fin novembre, Paris n`a eu de cesse de s`abriter derrière les
institutions africaines pour souligner qu`il leur appartenait en premier lieu
d`agir pour tenter de mettre fin à la crise.
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