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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Patriote

Interview sur Canal+ - Les gros mensonges de Gbagbo

Un ramassis de contre-vérités et un condensé de fausses accusations. Interviewé avant-hier sur la chaîne de télévision Canal +, le chef de l ‘Etat sortant, Laurent Gbagbo, a servi du faux à son interlocuteur et aux téléspectateurs. Il a au cours de cet entretien, repris sur son éternel refrain lorsqu’il s’agit de se prononcer sur les origines de la rébellion ivoirienne. Morceaux choisis : « (…) La rébellion de 2002, c’est lui qui en est le père. Il y a des documents où les rebelles disent qu’ils ont pris les armes pour que Alassane Ouattara soit le président de la République de Côte d’Ivoire», s’est contenté de dire Gbagbo. A la tête du pays depuis une décennie, il a été incapable de prouver, documents à l’appui, que ADO est le ‘’père’’ de la rébellion. Sur cette question justement, le président sortant avait pourtant déjà soutenu tout le contraire: «(…) Si j’avais des preuves que Ouattara est le père de la rébellion, je l’aurais arrêté», avait déclaré Gbagbo dans une interview parue dans le quotidien français Libération, du 10 octobre 2002. Toujours sur la même question, lors du face-à-face avec le candidat du RHDP, Gbagbo, alors candidat LMP, avait toute la latitude de prouver à la face du monde entier ce qu’il tente de faire croire aux uns et aux autres. Ce jeudi 25 novembre 2010, en effet, le chef de file des Refondateurs n’a rien dit de concret aux Ivoiriens et à la communauté internationale qui l’attendait sur cet aspect. En outre, dans ses échanges avec le journaliste de Canal+, Gbagbo a dit une autre contre-vérité. «Alassane Ouattara a introduit la violence dans la politique en Côte d’Ivoire», a-t-il osé dire. Faux ! Dans la mesure où les observateurs de la scène politique ivoirienne savent très bien que le père de la violence en Côte d’Ivoire, s’appelle Gbagbo. Depuis son accession au pouvoir en 2000, la répression qu’il fait abattre sur ses opposants a fait des centaines de morts. A cela s’ajoute les victimes de son refus de quitter le pouvoir après sa défaite à l’issue du scrutin du 28 novembre dernier. Ce sont au bas mot, 230 morts depuis la marche du 16 décembre. Sans oublier ceux des de ces 72 dernières heures dans la commune d’Abobo. A la lecture de cette interview où le journaliste a fait sortir Gbagbo de ses gonds, l’interviewé a eu bien du mal à convaincre sur les raisons pour lesquelles il se maintient au pouvoir, se bornant à dire qu’il a été proclamé vainqueur par le Conseil constitutionnel. La CEI, selon lui, n’ayant pas proclamé de résultats.

Yves-M Abiet


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