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Politique Publié le mercredi 26 janvier 2011 | Le Patriote

Règlement des conflits - Un exemple à suivre

La victoire a plusieurs pères, dit-on. Si les uns et les autres ont sans aucun doute conjugué leurs efforts pour que le calme et la sérénité reviennent petit à petit à Lakota, après les affrontements sanglants et meurtriers du 12 janvier qui ont fait 11 morts et de nombreux blessés, il faut rendre à César qui est à César. Tous les témoignages de part et d’autre sont formels. Le ‘’père’’ du retour au calme dans la ville se nomme Joseph Kpan Droh. Préfet de Lakota, il s’est investi, au sens propre comme au figuré de l’expression, selon plusieurs sources, pour que les allogènes et les autochtones qui se sont affrontés et qui étaient face à face, soient aujourd’hui côte à côte. Dans le règlement de la crise, il a laissé ‘’des plumes’’. Comme si l’honnêteté était devenue un délit, l’administrateur, pour avoir été juste et impartial dans les recherches de solution, a été traité et continue d’ailleurs d’être traité de tous les noms et de tous les maux. Il n’est pas rare d’entendre certains cadres de la région qui tirent certainement profit de la situation, le qualifier de militants RHDP, voire d’assaillant. Certaines langues qu’on ne qualifierait pas de mauvaises vont même jusqu’à dire qu’il aurait acheté et distribué 500 machettes à la communauté malinké pour en finir avec leurs tuteurs Dida. Et pour ce faire, des indiscrétions font état de ce que des cadres et des jeunes multiplieraient les réunions pour demander son départ de la ville de Lakota. Mais Joseph Kpan Droh, qui se plait à se qualifier de préfet sorti de la prestigieuse Ecole nationale d’administration (ENA), dit n’avoir rien à se reprocher. Il confiait à juste titre dans les colonnes du confrère Soir Info que les mêmes personnes qui le qualifient de militant RHDP tombaient d’admiration pour lui, il n’y pas longtemps. Le constat pour lui est donc clair : «C’est parce que je travaille pour la République de Côte d’Ivoire. Quand je sortais de l’ENA, on ne m’a pas dit que je sortais préfet de Lakota, mais préfet tout court. Si ce n ‘est pas ici, ce sera ailleurs.» Le ‘’crime’’ commis par ce père de famille de quatre enfants, c’est qu’il a une haute idée de sa fonction. Quand on est préfet, on doit faire des rapports. Et c’est sur ces rapports que s’appuie le chef de l’Etat pour prendre des décisions de portée nationale. Lorsqu’il n’a pas la bonne information, on l’induit en erreur, précise-t-il. Ce ne sont pas tous les préfets qui font l’unanimité au sein des populations qu’ils ‘’administrent’’. Mais dans tout Lakota, les témoignages sont identiques. «Le préfet a toujours son portail ouvert,» reconnait un habitant de la région. En Afrique, c’est un signe d’hospitalité. Dans sa vaste demeure qui surplombe la ville où il vit, Joseph Kpan Droh n’avait, lors de notre passage, dans son luxueux salon où il nous reçu, qu’un souhait et un seul: la réouverture des salles de classes en vue d’une reprise des cours dans les établissements et la reprise aussi des transports. Hier mardi, ces deux souhaits ne s’étaient pas encore réalisés. Mais pour celui qui réussit très souvent ces paris, il n’y a pas de doute qu’il y parviendra. Il s’y attèle.
YMA

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