x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 3 février 2011 | Nord-Sud

Gel des financements, accès difficile aux équipements… - Santé : le mal empire

Le système de santé de la Côte d’Ivoire est dans l’ornière. La crise post-électorale qui perdure, l’entraînera, si rien n’est fait, dans le gouffre.


L’interdiction faite aux navires immatriculés en Europe d’accoster dans les deux ports de Côte d’Ivoire (Abidjan et San-Pedro) isole davantage le secteur sanitaire ivoirien. La plupart des équipements médicaux, hospitaliers et de laboratoires sont, en effet, importés par voie maritime. Ce sont entre autres les microscopes, certains instruments stomatologiques et chirurgicales, les stéthophonendoscopes, les pèse-bébés médicaux, les équipements médicaux incluant les lits à bras et les lits hospitaliers hydrauliques, les tables d’opération, les fauteuils, les fauteuils stomatologiques, les scanners ou tomodensitométries. Et, compte tenu de la situation, bon nombre de structures de distribution de ces équipements se retrouvent dans l’incapacité de satisfaire leur clientèle. Et, la situation pourrait empirer si cette crise perdurait. Le système sanitaire, rappelons-le, est aussi privé de l’essentiel de son assistance extérieure. Depuis le 28 novembre, le pays est en crise après le refus de Laurent Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur du second tour par la communauté internationale.
Cette crise post-électorale a conduit plusieurs insti­tutions financières dont la Banque mondiale à suspendre toute coopération avec la Côte d’Ivoire. Cette dernière a suspendu ses activités jusqu’à nouvel ordre, en raison de l’instabilité politique. Cette décision a entraîné le gel immédiat de l’aide allouée aux Ong de lutte contre le Vih/Sida par le Projet d’Urgence Multisectoriel de Lutte contre le Sida (Pumls). En effet, venu combler le fossé au niveau du financement des activités de lutte contre le Sida, le Pumls a pour mission de renforcer la réponse au Vih en favorisant l’accès et l’utilisation des services de prévention et en améliorant les services de traitement et de prise en charge des personnes infectées et affectées par le Vih/sida. La plupart des Ong de lutte contre le Vih/Sida qui bénéficiaient de l’aide de ce projet de la Banque mondiale ont arrêté leurs activités, faute de moyens. A ce niveau, les conséquences ont été immédiates. Même si le gel du Fonds mondiale de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose continue, la distribution de médicaments et l’accès à des fonds pour le financement de projets ne sont pas chose aisée, selon une source bien introduite. Ainsi les Ong telles que Care Côte d’Ivoire ont certainement suspendu des projets. Basée en zone Cno, elle intervient dans le domaine de la lutte contre le Vih/Sida. Le projet ‘’Prévention et prise en charge du Vih/Sida en situation post-conflit a débuté en août 2006 et a pris fin en 2008. Man, Bouaké et Korhogo ont bénéficié de ce programme qui visait à augmenter de 20 % le nombre de personnes ayant adopté des comportements réduisant la transmission du Vih, et de 30 % le nombre de personnes ayant accès à une prise en charge globale du Vih. Des préservatifs et des moustiquaires ont été distribués aux populations. Les personnes présentant des infections opportunistes du Sida ont été prises en charge. Il y a eu également un suivi psychosocial pour les orphelins et enfants vulnérables.


Adélaïde Konin


PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ