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Société Publié le mercredi 23 février 2011 | Le Mandat

Crise à l’Eglise Méthodiste / Interdiction des Protestants Méthodistes de toute activité : Les fidèles saisissent la Cour Suprême

Le président de la Chambre civile et commerciale du Tribunal du Plateau, le juge Diallo Mahammadou s’appuyant sur l’arrêté N° 384 du 9 juin 1984 pris par feu le ministre Issa Diakité, alors ministre d’Etat chargé de l’Administration du Territoire, a décidé d’interdire au Dr Amari Esmel Louis, président de la Conférence de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire (EPMCI) d’organiser toute manifestation au nom de cette communauté religieuse. Une décision que refusent les fidèles protestants méthodistes.

En conflit depuis des années avec leurs ‘’frères’’ de l’Eglise Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire (EMU-CI), les fidèles de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire (EPMCI) comprennent difficilement la décision du juge Diallo Mahammadou, président de la chambre civile et commerciale du Tribunal du Plateau. En effet, ce dernier, s’appuyant sur l’arrêté N° 384 du 9 juin 1984 pris par feu le ministre Issa Diakité, fait d’ailleurs sur du faux, il a décidé d’interdire le président de la conférence de l’EPMCI de toute activité ; ce qui est synonyme de la mort pour cette communauté religieuse.

Mécontents de ce jugement qu’ils jugent non conforme aux règles de l’art, les fidèles de l’EPMCI ont porté l’affaire devant la Cour Suprême. Parce que, pour eux, il y a eu un procès en correctionnel et en Première instance dans ce même tribunal du Plateau présidé par le juge, Mme Tohoulys Cécile Tiehi en 2009. En effet, l’EPMCI, le jour de l’audience avait soutenu que le Bishop Benjamin Boni avait fait du faux et usage de faux, escroquerie et création d’une église étrangère en Côte d’Ivoire sans avoir les arrêtés nécessaires pendant que l’EMU-CI avait souligné que le Dr Amari Esmel Louis et M. Akpa Metchro Denis utilisaient frauduleusement dans une concurrence déloyale, le nom de l’Eglise Protestante Méthodiste et le logo qui est la barque avec la croix du Christ et des poissons dans l’eau. A ce procès, le Bishop Benjamin Boni avait même souligné que l’EPMCI était la même que l’EMU-CI. A l’issue donc des débats de fond, Mme le juge Tohoulys Cécile Tiehi avait tranché que le Bishop Benjamin Boni n’avait pas fait du faux et usage de faux, escroquerie, et que le Dr Amari Esmel Louis et M. Akpa Metchro Denis n’avaient pas commis de délit en utilisant le nom de l’Eglise Protestante Méthodiste et le logo. Ce qui veut dire qu’aucune des parties n’a eu gain de cause de sa plainte. Les antagonistes pouvaient continuer à exercer librement leur ministère. Survient alors le problème de la gestion du patrimoine de l’église et le juge a renvoyé les plaignants à d’autres Instances.

Les preuves du faux et usage de faux du Bishop Benjamin Boni

Lorsqu’on se réfère aux différents documents produits par le Bishop Benjamin Boni et son clan pour avoir l’arrêté N° 384 du 9 juin 1984 qui lui donne la possibilité de changer le nom de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire en l’Eglise Méthodiste Unie Côte d’Ivoire, l’on s’aperçoit aisément des nombreuses irrégularités qui y figurent :

1.Le courrier qui a servi pour la demande du changement de nom. Sur ce papier, il est marqué en-tête "Eglise Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire" en lieu et place d’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire » qui pourtant est censé être le demandeur. Par cette méthode, on n’arrive pas à comprendre qu’une Eglise Méthodiste Unie de Côte d’ivoire qui n’est pas encore autorisée, demande la suppression d’une Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire existante depuis 1870.

2.L’utilisation de ce papier à en-tête Méthodiste Unie avant même d’obtenir l’arrêté ministériel en ce nouveau nom est une preuve qu’il utilisait le nom EMU- CI avant d’obtenir l’arrêté N° 384. Pourtant, la loi 60-315 qui régit les institutions religieuses en même temps que les associations demande que les modifications statutaires soient faites par les Assemblées Générales de l’Association. Selon les statuts de l’EPMCI, à l’article 68, il est dit que seuls les membres de la conférence réunis au 2/3 ont droit de faire des modifications statutaires dont le changement de nom.

3.Le Bishop Benjamin Boni n’a pas fourni au ministère de l’Intérieur jusqu’à ce jour, le procès verbal ou les minutes de la conférence qui autorisent la modification du nom de l’église encore moins la liste des membres qui ont siégé conformément aux dispositions de la loi sur les associations et les statuts de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire.

4.De même, le Bishop Benjamin Boni a indiqué dans sa demande au Ministère de l’Intérieur que les nouveaux statuts sont en cours d’élaboration. Alors que cela est une pièce essentielle pour obtenir l’arrêté de création ou modification d’une Association et depuis 2003, cesdits statuts ne sont pas faits et déposés au Ministère de l’Intérieur. Or, en réalité, quand une Eglise intègre l’EMU (USA), elle doit annuler ses propres statuts. (Article 575.1, 2, 3 du Book of Discipline). Une vérité que le Bishop Benjamin Boni continue de cacher aux fidèles qui lui sont encore favorables.

5.Que dire du tampon de l’EPMCI qui a été utilisé sur un papier avec en-tête EMU-CI. Cela achève de convaincre sur le faux entretenu avec la complicité du Ministère de l’Intérieur et de toute la direction de l’EMU-CI.

6.A tout cela, l’on peut ajouter le certificat de l’acte de célébration de l’intégration obtenu à l’EMU (USA) le 4 octobre 2003 au Stade Houphouët-Boigny. Ce certificat ne comporte aucune signature d’une autorité de l’EPMCI ni d’un officiel de l’Etat de Côte d’Ivoire. Il est illégal. Ce certificat ne peut pas remplacer le P.V ou la minute de la Conférence de l’EPMCI désirant l’intégration à l’EMU (USA).

A preuve, l’intégration du 4 octobre 2003 a été refusée par la Conférence Générale de l’EMU tenue aux Etats Unis en 2004 après la célébration en grande pompe du culte au Stade Houphouët-Boigny devant le Président sortant Laurent Gbagbo.

7.Ce n’est que le 27 avril 2008 au Texas (USA) après d’ailleurs un vote que la Conférence Générale des Etats Unis en 2008 a donné son accord pour l’intégration de l’EMU-CI dans l’EMU USA. Il est à noter que, l’intégration à l’EMU n’oblige pas le changement du nom de l’Eglise qui l’intègre. Elle enlève son autonomie, puisque vous n’avez plus de statuts alors que le partenariat vous permet de conserver vos droits. Tous les documents ci-joints montrent que l’intégration à l’EMU USA a eu lieu en 2008 et non en 2003 comme annoncé par le Bishop Benjamin Boni.

8.Le refus des fidèles de l’EPMCI concernant l’intégration a été signifiée à l’église américaine et au Bishop Benjamin Boni au mois de mars 2008 par les 9 Pasteurs suspendus et par les Eglises de l’EPMCI.

En définitive, avec tous ces éléments sus mentionnés, il est difficile de penser en toute objectivité que le Bishop Benjamin Boni et son groupe aient encore le contrôle du patrimoine de l’EPMCI devenue l’EMU-CI qui existe en terre ivoirienne par l’acquisition d’un arrêté ministériel pris sur la base de faux documents. Hors, la loi ne reconnaît les Associations que par les statuts et le Ministère donne l’autorisation d’avoir des activités.

J. CESAR et MAHI M.
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