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Société Publié le vendredi 22 avril 2011 | Le Patriote

Le CICR au secours des populations déplacées

Depuis quelques jours, le CICR a fourni une assistance d`urgence à plus de 3 700 personnes déplacées sur quatre sites d`accueil à Abidjan, sous la forme d`aliments comprimés permettant aux enfants et adultes souffrant de carence nutritionnelle de prendre des forces. Ce comité International de la Croix-Rouge a apporté du matériel médical aux Centres Hospitaliers et Universitaires (CHU) de Cocody et Treichville, deux hôpitaux de référence à Abidjan, ainsi qu’à la Polyclinique Internationale Sainte Anne –Marie (PISAM). Le chef de délégation du CICR a fait remarquer que les volontaires de la Croix-Rouge ont également distribué des vivres, de l’eau potable et d’autres biens de première nécessité à de nombreux déplacés sur divers sites d’accueil ainsi qu’à d’autres personnes vulnérables. Ils ont ponctuellement soutenu les efforts des pompes funèbres pour le ramassage des corps dans divers quartiers de la ville.
Guiglo : Priorité à l`assistance médicale et aux déplacés
Dans cette localité (Guiglo) les humanitaires ont distribué, à en croire le CICR, des biens de première nécessité à environ 7000 personnes déplacées dans cinq sites d’accueil à Guiglo. « Il s’agit de la première assistance de ce type pour les déplacés dans cette ville de l`ouest sévèrement touchée par les combats, les pillages et les violences, » a expliqué M. Edmond Corthésy, le responsable du CICR sur place. Il a ajouté que dans cette région, de nombreux hôpitaux et centres de santé ne fonctionnent plus. Ce, du fait des récents événements. A Guiglo, plus de 200 blessés et malades ont été traités. Notons que sur l’axe Bin-Houyé-Toulepleu-Bloléquin, la clinique mobile de la Croix-Rouge soutenue par le CICR a offert plus de 480 consultations gratuites. Pas moins de dont 30 femmes enceintes ont été auscultées. Au centre-ouest du pays, et grâce au soutien de la Croix-Rouge (don d’ambulance, carburant, matériel médical et personnel), l’hôpital de Gagnoa est à nouveau opérationnel. A Bouaké, le CICR a fourni du matériel médical (des kits de pansement et plâtre) à diverses structures médicales.

Eau et assainissement dans l`Ouest
À Duékoué, des dizaines de milliers de personnes qui ont fui les violences se trouvent toujours dans des sites d`accueil. Les équipes du CICR et de la Croix-Rouge de Côte d`Ivoire travaillent depuis début janvier dernier notamment pour satisfaire les besoins en eau de ces déplacés. Ces derniers jours, elles ont construit une plate-forme pour deux réservoirs de 10 000 litres chacun, acheminé de l`eau par camion pour remplir les réservoirs à l’hôpital et aux missions catholique et protestante de la ville, et installé deux nouvelles rampes de distribution d`eau. Elles ont installé aussi 20 latrines et 20 douches supplémentaires et ont nettoyé et désinfecté une partie de la mission catholique.

Visites aux détenus
De nombreuses personnes ont été arrêtées récemment en lien avec le conflit armé. Les délégués du CICR ont commencé à visiter des détenus à Bouaké afin de s`enquérir de leur traitement et des conditions de leur détention.
À Abidjan, le CICR a demandé à visiter cette même catégorie de personnes le plus vite possible. Cette démarche inclut M. Gbagbo et ses proches arrêtés le lundi 11 avril dernier.

Situation critique pour les réfugiés et leurs familles
Plus de 130 000 réfugiés ivoiriens ont fui les troubles depuis décembre dernier pour se réfugier au Libéria. Ils attendent de voir que la situation sécuritaire s’améliore en Côte d’Ivoire avant d’envisager la possibilité d’y retourner. Par ailleurs, de nouveaux réfugiés sont arrivés dans le comté du Maryland, au sud-est du Libéria. Le CICR et la Croix-Rouge nationale du Libéria continuent d’aider les enfants et d’autres réfugiés à rétablir le contact avec les proches dont ils ont été séparés. En outre, en coopération avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ils aident les réfugiés et les communautés qui les accueillent à se procurer l’eau potable dont ils ont besoin. Les communautés libériennes installées sur la frontière ont fait preuve d’une générosité remarquable à l’égard des Ivoiriens qu`elles hébergent. Ce qui explique que les stocks de nourriture s’épuisent de façon préoccupante. Le CICR visite, par ailleurs, des personnes détenues à la prison centrale de Harper, dans le comté du Maryland, pour des motifs liés au conflit en Côte d`Ivoire.
Anzoumana Cissé (source CICR)
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