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Société Publié le vendredi 24 juin 2011 | Le Nouveau Courrier

Afféry / Menacés par les Frci : Les enseignants vivent dans la psychose totale

Menacés de représailles par les Frci, basés dans la sous-préfecture d'Afféry, qui leur en veulent, on ne sait pourquoi, professeurs et instituteurs de la région vivent dans une psychose totale. Ce qui perturbe les cours dans le primaire et dans le secondaire au niveau local. Une peur qui s'explique, selon nos informateurs, par le fait que les éléments Frci qui avaient molesté et humilié des enseignants, lors de leur expédition punitive de dimanche dernier qui s'était soldée par la mort de deux jeunes Attié, ont promis une punition sévère contre les enseignants avant de quitter la ville d'Afféry. Depuis, les enseignants n'osent plus se montrer ou se retrouver nez à nez avec ces soldats menaçants. Une réalité que les enseignants ont du mal à accepter puisque le commandant du secteur-est, Touré dit Ben Delo, a fait le déplacement d'Afféry en vue tranquilliser tout le monde. A en croire nos informateurs, le commandant Touré, à cette rencontre à laquelle ont participé des villageois et des enseignants triés sur le volet, aura demandé solennellement pardon et promis que pareils désagréments ne se reproduiraient plus. Séance tenante, le commandant Frci a plaidé afin que les populations interviennent auprès des gendarmes et policiers basés initialement à Afféry, qui ont déserté leurs postes à l'occasion de la crise, de rejoindre rapidement leur base. ''Je vous prie d'excuser mes éléments. Vous devriez les comprendre puisqu'ils n'ont reçu aucune formation. Dès que les policiers et gendarmes accepteront de reprendre le boulot, tous ces éléments seront désarmés et vous vivrez en paix. Demandez aux gendarmes et policiers de revenir prendre leurs postes'', a plaidé le commandant Touré. En attendant, les enseignants apeurés continuent de se cacher. Les quelques téméraires d'entre eux, qui osent se rendre aux cours, n'y font que quelques heures avant de fondre dans la nature au grand désarroi des élèves et de leurs parents qui attendent un retour à la normale au plus vite.

Benjamin Silué
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