x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 4 juillet 2011 | Le Patriote

Réunion des chefs d’Etat africains : Ce que Ouattara a dit sur la crise en Libye

© Le Patriote Par Aristide
17è sommet de l’Union africaine à Malabo (Guinée équatoriale) : Le Président Alassane Ouattara a accordé de nombreuses audiences à ses pairs
Vendredi 1er juillet 2011. Malabo (Guinée équatoriale). Le Président Alassane Ouattara a accordé des audiences a ses pairs et à de nombreuses personnalités étrangères
On en sait un peu plus sur le long huis-clos que les chefs d’Etat et de gouvernement ont eu au Centre de conférence de Sipopo, juste avant la clôture du 17ème Sommet de l’UA à Malabo. En effet, après la cérémonie d’ouverture le jeudi 30 juin suivi le lendemain vendredi 1er juillet des travaux en commission, les dirigeants africains présents à cette rencontre ont eu une longue séance de travail fermée à la presse de plusieurs heures. Ils ont débattu des questions brûlantes du continent. Et comme tout le monde le sait, la crise libyenne a volé la vedette aux autres sujets en général et aux autres crises et conflits africains en particulier. La question essentielle était de savoir le point de vue des présidents sur le cas libyen. Faut-il dire oui ou non à Kadhafi de quitter le pouvoir? C’est de façon, très directe l’équation qu’il fallait résoudre. La parole a donc été donnée à chacun pour se prononcer sur la question tout en développant ses arguments. Sur la trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement qui se sont enfermés pour réfléchir sur la question afin que le Sommet accouche d’une Résolution claire et nette sur le cas de Kadhafi, beaucoup ont préféré, pour des raisons qu’ils sont les seuls à expliquer, soutenir le pouvoir. Seuls les chefs d’Etat d’une demi-dizaine de pays africains n’ont pas fait la langue de bois. Il s’agit entre autres, du Sénégal, du Niger et bien entendu de la Côte d’Ivoire, porte-flambeau des partisans du départ de Kadhafi du pouvoir. Selon des sources proches du huis clos, le président ivoirien a fait comprendre à ses homologues africains, que nul ne peut s’opposer à la volonté du peuple lorsqu’il est décidé. Et de déplorer les centaines de milliers de morts, les milliers de déplacés, autant de sans abri et de chômeurs à cause d’une crise qui n’en finit pas. Alassane Ouattara a plaidé pour une fin rapide du conflit dans ce pays africain, membre à part entière de l’Union africaine. Pour monter et démonter la nécessité de mettre tout en œuvre pour que la paix revienne en Libye, le numéro un ivoirien a pris le cas de son pays sorti de près d’un semestre de crise armée à cause de Laurent Gbagbo qui voulait coûte que coûte s’accrocher au pouvoir. Regardant les autres qui ont soutenu Kadhafi, ADO leur a dit à peu près ceci, selon les informations en notre possession: «C’est parce que vos pays respectifs n’ont pas connu de crise de ce genre que vous ne comprenez pas certaines choses. Moi, mon pays a connu la guerre. Et en trois mois seulement il y a eu 3000 morts». D’où sa détermination à demander à ses pairs de l’UA de se départir de certains complexes pour, une fois au moins, prendre des décisions courageuses: «Ce sont ces hésitations qui retardent le continent» aurait ajouté le président ivoirien. Dans son argumentaire, ADO a même suggéré que l’on laisse ‘’les régions’’ trouver des propositions aux conflits. Il faisait sans aucun doute allusion à la CEDEAO qui devrait certainement être impliquée dans la recherche des voies et moyens dans la crise libyenne. Etant bien entendu donné son expérience et sa participation dans la crise ivoirienne qui a trouvé une issue finale. Car et il faut le dire sans autre forme de procès, c’est lorsque l’UA s’est impliquée dans la crise en Côte d’Ivoire que son règlement a traîné en longueur. Des propositions pourtant réalistes et courageuses et qui ont le mérite de préserver des vies dans un pays qui se détruit chaque jour, mais que certains dirigeants africains et même l’UA n’ont pu soutenir. Et comme elle en a l’habitude, l’Union a préféré couper la poire en deux. C’est ainsi qu’un communiqué stipule que des discussions doivent se faire dans les brefs délais, sur l’avenir de la Libye. Elles auront lieu à Addis-Abeba et devront se tenir ‘’sans Kadhafi’’. Tout simplement.

YMA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ