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Politique Publié le lundi 18 juillet 2011 | Le Patriote

Coopération ivoiro-française : Vers un partenariat gagnant-gagnant

Les choses n'ont pas été roses ces dernières années entre Paris et Abidjan. Les dix années passées par Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d'Ivoire ont gravement détérioré les relations séculaires entre la Côte d'ivoire et la France. La crise s'est aggravée à partir de septembre 2002 après le refus de la France d'intervenir militairement aux côtés de l'armée ivoirienne pour mater la rébellion qui venait de naitre à Bouaké. Depuis ce moment, l'ancien régime dirigé par Laurent Gbagbo accusait la France de connivence avec les insurgés pour le renverser. Entre Paris et Abidjan s'était «le « Je t'aime. Moi non plus ». L'ancien président Laurent Gbagbo voyait d'un mauvais œil la présence des troupes françaises en Côte d'Ivoire. Les rapports entre les autorités et les autorités étaient devenus tellement exécrables que le président Jacques Chirac et Laurent Gbagbo ne se prenaient plus au téléphone. « Depuis que Jacques Chirac n'est plus à l'Elysée, je dors bien », a osé dire Laurent Gbagbo au cours d'une interview accordée à Jeune Afrique en 2009. Le président Gbagbo et son clan étaient convaincus que l'ancienne puissance coloniale voulait recoloniser la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, avec l'avènement du président Alassane Dramane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire, paris et Abidjan ont repris langue. Mieux, la destination Côte d'Ivoire est redevenue la plus prisée par les dirigeants français de haut niveau. Après la venue du président de la République française Nicolas Sarkozy, le 21 mai dernier, c'est au tour du Premier ministre de montrer l'attachement du peuple français au peuple ivoirien en effectuant une visite un 14 juillet, jour de la fête nationale de France. La visite de 48 heures de François Fillon vient après la dernière visite effectuée par le Premier ministre Edith Cresson en 1986.

Mais contrairement à ce que pensent les tenants de l'ancien régime et leurs porte-voix, les autorités françaises entendent nouer des relations de partenariat avec les autorités ivoiriennes. « Aujourd'hui, nos deux pays engagent une relation décomplexée et une relation qui s'appuie sur une relation très ancienne et sur les preuves d'amitié que nous nous sommes donné les uns et les autres, en particuliers ces derniers mois », a déclaré le Premier ministre français au cours de la conférence de presse conjointe qu'il a animée avec le président Alassane Ouattara le vendredi dernier au Palais présidentiel. M. Fillon a rappelé que la France souhaite non pas être un «partenaire privilégié » de la Côte d'ivoire. Mais un « partenaire de référence ». Les autorités françaises entendent sortir des sentiers battus de la France-Afrique et du paternalisme économique pour épouser les valeurs d'une relation économique basée sur un partenariat équitable. C'est la raison pour laquelle Le Premier ministre François Fillon a demandé à tous ceux qui voient le nouveau regain d'amitié entre les deux peuples le « retour du colon », de faire « un effort de remise à jour de leur logiciel qui prend en compte des notions qui avaient leur place au 20e siècle. Mais pas dans ce 21e siècle en perpétuel changement. La côte d'ivoire se portera mieux.

Jean-Claude Coulibaly
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