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Art et Culture Publié le lundi 19 septembre 2011 | L’expression

Interview/ Ouattara Zié (Ex-Dg intérimaire du Burida) : «Les décisions du ministre sont souveraines»

© L’expression Par DR
Photo d`illustration : Le siège du Bureau Ivoirien des droits d`auteur (BURIDA).
Ouattara Zié, ancien Dg intérimaire de la maison des artistes, tient pour des contre-vérités les commentaires sur l’opportunité du ministre de la Culture de démettre Assiélou Florent et de mettre le Conseil d’administration en congés.

 
Quelle lecture faites-vous de la décision du ministre de la Culture de mettre le Conseil d’administration du Burida en congé ?

Je  lis  les  commentaires  autour  de  cette  question  avec  beaucoup  d’amusement. 
Mais c’est totalement faux quand les gens disent que cette  décision est contraire au décret. 
Le Burida est sous tutelle du ministère de  la Culture et de la francophonie. 
Le ministre Bandama prend les décisions  qu’il  juge  mieux  pour  la  bonne  marche  de  la  société.  Ses  décisions  sont  souveraines.

Certains affirment qu’il y a eu abus de pouvoir de la part du ministre.

Ce n’est pas vrai. S’il ne pouvait pas intervenir, comment allait-il défendre  le  dossier  du  Burida  auprès  du  gouvernement  ?  C’est  le  ministre  de  la  Culture  qui  soumet  en  Conseil  des  ministres  les  textes  et  les  projets  de  lois  régissant  les  droits  d’auteur  pour  adoption.  On  raconte  beaucoup  de  contre-vérités pour enflammer les sociétaires.
Car le décret sur la nouvelle  forme  juridique  du  Burida  donne  en  même  temps  des  prérogatives  au    ministre de la Culture et au Conseil d’administration. Si le ministre estime 
que  les  conditions  du  Burida  lui  commandent  d’intervenir  pour  prendre  telle ou telle décision, il les prend.

Que pensez-vous du choix de Mme Viera pour assurer l’intérim à la Direction générale ?

J’étais  au  Burida  quand  elle  est  arrivée  à  la  tête  de  la  maison.  C’est  elle  qui  m’avait  proposé  pour  occuper  le  poste  de  directeur  d’exploitation.  Je  n’ai  pas  d’appréhension  contre  Madame  Viera.  J’étais  à  la  passation  des  charges du mercredi 14 septembre 
pour l’assister. Elle a la capacité et la  volonté  nécessaires  pour  diriger  le  Burida.  Maintenant,  le  management  des ressources humaines renferme beaucoup de surprise. 
Sinon, elle a la capacité intellectuelle en matière de droits d’auteur pour diriger la maison 
des créateurs.

Deux ans après la rétrocession de la maison aux artistes, peut-on dire aujourd’hui que les choses avancent dans le bon sens ?

Lorsque  j’ai  été  nommé  directeur  juridique  au  temps  d’Armand  Obou,  on  m’avait  demandé  d’établir  un  projet  de  décret  pour  la  transformation  du  Burida.  La  grande  différence  au  niveau  de  ce  décret  est  qu’avant,  les  administrateurs,  le  président  du  conseil  d’administration  et  le  directeur  général  étaient    tous  nommés  par  le  ministre  de  la  Culture.  Le  nouveau décret  instaure  un  collège  ou  les  membres  sont  élus.  Les  représentants des différentes corporations désignent un Pca. L’objectif de ce décret était 
de faire prendre conscience aux auteurs en leur confiant la gestion de leur  maison.  Malheureusement,  depuis  l’avènement  de  cette  nouvelle  forme juridique  du  Burida  et  l’installation  du  Conseil  d’administration,  on  s’est rendu compte, en tant que membre du 
personnel, que l’objectif n’était pas  le  même  pour  tout  le  monde.  Chacun  vient  pour  se  servir.  Personne  ne  pense au développement des droits. Le conseil comprend tous
les secteurs des  droits  d’auteur.  L’Ivoirien  ne  comprend  toujours  pas  le  bien-fondé 
du  payement  de  ces  droits  d’auteur.  En  outre,  les  perditions  rencontrées 
sur  le  terrain  et  la  mauvaise  volonté  font  que  le  Burida  n’arriva  pas  à  recouvrer  correctement  les  droits.  Ce  qui  est  récolté  ne  suffit  pas  non  seulement  pour  couvrir  les  charges  de  la  société  à  plus  fort  raison  payer  les droits des artistes. 
On se retrouve toujours  dans la même situation de  crise depuis la création de la maison. 

Que faut-il pour que le Burida joue son rôle ?

Il faut briser l’hégémonie des droits musicaux en essayant de développer  les  droits  des  autres  corporations  afin  de  leurs  permettre  aussi  de  vivre deon  pourra  relever  la  pente  et  la  société  pourra  se  redresser.  Les  droits de  reproductions  littéraires n’existent  pas.  Les  journalistes  ne savent pas leur  permet d’avoir des droits. 
Il y a du travail   à faire pour la formation des  auteurs,  des  utilisateurs  et  du  personnel  du  Burida  pour  que  la société  soit  redressée.  Tant  qu’on  ne  fera  pas  ce  travail,  la  société  va  toujours renforcement les droits d’auteur sur le plan pratique, mais  ne connaissent  pas la théorie  du pratique  sur  le  terrain.    L’usager  doit  comprendre  le  fonctionnement  des  droits et savoir pourquoi il paye. 

Interview réalisé par Fofana Ali
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