Groupement des éditeurs de presse : Kah Zion s’en va, Assi Amédée arrive

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) a procédé, les 21, 22 et 23 octobre, à Grand-Bassam, au renouvellement de ses instances dirigeantes. Adon Assi Amédée a succédé à Denis Kah Zion au sortir de ces assises.

Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) a changé de tête. Après deux mandats de trois ans à la tête de cette union, Denis Kah Zion a passé la main, hier, au terme du 2ème Congrès, qui s’est tenu à Grand-Bassam. Au sortir de ces assises qui ont renouvelé les instances dirigeantes de la structure, c’est le parfait esprit de camaraderie et de fraternité qui a régné entre les patrons de presse. Sans considération de lignes éditoriales. Seul candidat au poste de président, Amédée Adon Assi, Directeur général et fondateur du Groupe de presse Appo (éditeur du quotidien Le Sport) et 1er vice-président du Gepci chargé de la liberté de la presse au sein du bureau sortant, a été plébiscité par ses pairs. Hamidou Fomba accède au poste de président du Conseil d’administration quand Ismaël Koné prend le Commissariat aux comptes. «C’est un sentiment de joie qui m’anime», a déclaré le nouveau président, quelques instants après son élection. Un sentiment de joie teinté de quelques appréhensions. «Pas parce que la fonction est au-dessus de mes capacités, mais parce que je mesure que le travail qui est à faire est immense et qu’il faut travailler rapidement pour donner un rendement qui puisse satisfaire les éditeurs et les travailleurs», a clarifié Amédée Adon Assi. Il ajoute qu’il fera tout pour préserver les acquis et qu’il n’a pas de programme différent des recommandations faites par le congrès, à l’issue de ces trois jours de travaux.

Ces recommandations, que le successeur de Denis Kah Zion résume en quatre points, vont du «renforcement de la confraternité au sein de la corporation» à «l’amélioration des conditions de vie sociale des travailleurs (mise en place de l’assurance maladie, application de la convention collective)» en passant par «la réduction des coûts de production des journaux» et le positionnement du Gepci comme «un interlocuteur incontournable de l’Etat et des partenaires du secteur de la presse». Ce 2ème Congrès ordinaire du Gepci, «un excellent prétexte pour dresser un bilan, sans complaisance (…) et pour prospecter l’avenir», de l’avis du ministre de la Communication, Diakité Coty Souleïmane, a voulu répondre à la problématique : «Quelles stratégies de développement pour les entreprises de presse dans un contexte postcrise ?» Une problématique à laquelle le président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), Ibrahim Sy Savané, a répondu à travers une communication appréciée. D’autres communications sur «Les technologies de l’information et de la communication : une solution à la crise de l’édition papier ?», prononcée par Kébé Yacouba, président du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp), «La responsabilité de la presse dans le processus de réconciliation», par Konan Payne, Directrice du Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg) et sur «Les entreprises de presse dans le contexte postcrise : une confraternité à rebâtir» par Alfred Dan Moussa, Directeur de l’Institut national des sciences et techniques de la communication (Istc), ont meublé ces trois jours de réflexion. Ce 2ème Congrès du Gepci a été rendu possible grâce à l’appui de partenaires au nombre desquels l’opérateur de téléphonie mobile Moov, Bolloré, Petroci,…

M’Bah Aboubakar

Légende : Amédée Adon Assi veut travailler renforcer la confraternité au sein de la corporation.