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Art et Culture Publié le samedi 29 octobre 2011 | Nord-Sud

Abissa 2011: Les N’Zima dans la repentance

L’Abissa, la danse sacrée qui marque la nouvelle année chez les N’Zima-kôtôkô, sera célébrée ce dimanche 30 octobre. Elle débutera avec la cérémonie « du Gouazo » ou premier jour de danse, marquée par une procession, depuis la clairière au son de l’Edo-N’Gbolé, le tam-tam majeur.

Grand-Bassam est pavoisée depuis quel­ques jours aux couleurs de l’Abissa. A cet effet, des banderoles flottent au vent sur les grandes artères de la ville, et annoncent le grand évènement culturel exclusivement pratiqué par les N’Zima kôtôkô. Danse sacrée, l’Abissa est une fête de réjouissance. Pour cette édition, le peuple N’Zima composé des 7 familles va à nouveau entrer dans la repentance et le pardon à travers la critique sociale, une sorte de tribune au cours de laquelle le peuple N’Zima critique sa société, une sorte d’auto flagellation. Les actes et attitudes négatifs vont être dénoncés publiquement et rétribués, même ceux posés par le roi. Egalement, ce qui est bien et béni sera mis à nu publiquement. Les fils et filles bons, des modèles de société, sont encensés et honorés sur la place publique. En effet, vieux, adultes et enfants, sans aucune distinction, passent au peigne fin. L’Abissa est une institution dense en matière de principes démocratiques. C’est donc un régulateur de la société. Cette manière de faire la critique incite la société à s’améliorer et participe de façon démocratique à sa construction et à son développement. L’Abissa a une valeur unificatrice. Identité des N’Zima Kôtôkô, elle est la seule occasion qui permet aux sept familles de se retrouver et de se défouler. Tout est à la vie pour la reprise d’un nouveau souffle. L’Abissa renferme trois grandes phases : la phase de la critique, celle de la purification et la bénédiction. L’Abissa s’ouvre avec la cérémonie du « Gouazo » premier jour de danse de l’Abissa, ou« manifestation publique ». Cette étape marque la fin de retraite de l’Edo-N’Gbolé après avoir séjourné une semaine dans une clairière dite du Siédou. Elle rassemble en une journée des jeunes, des femmes et des chefs traditionnels. Après les différentes sorties du roi, suivra la cérémonie de l’Ewoudolê qui est le temps de purification. Puis le Boukêzo. En marge de ces deux cérémonies qui auront lieu le dimanche 6 novembre, le roi des Zima Kôtôkô, sa majesté Amon Tanoé Désiré, adressera à son peuple le message du nouvel an. Ce sera ensuite au tour de la réjouissance populaire qui consacre la fin de l’Abissa. Soulignons que le thème de cette année porte sur «  les valeurs réconciliatrices de l’Abissa ».

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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