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Politique Publié le vendredi 18 novembre 2011 | Le Patriote

faits marquants : Imparfait

Un crime, dit la sagesse populaire, n’est jamais parfait. L’auteur de cet acte laisse toujours des traces. Un poil de cheveu, une marque de la semelle de chaussure, une trac à même d’identifier le criminel. Quand ce dernier pense avoir tout effacé, il reste toujours un indice. Tous ces témoins étaient peut-être difficiles à faire parler hier, mais, de nos jours, avec le progrès réalisé par la police scientifique, cela n’est plus le cas. La presse nous apprend que dans l’affaire Kieffer, le juge français a découvert au domicile du couple présidentiel déchu, un gisement de preuves qui attestent que contrairement à leurs allégations, les anciens locataires de notre palais connaissent bien le journaliste franco-canadien venu investiguer dans notre pays. Des documents qui indiquent que ce curieux était suivi pas à pas, par ceux qui prétendaient ne le connaître ni d’Adam, ni d’Eve. Comme un mensonge cache souvent une vérité, le juge français est reparti en se frottant les mains. La vérité sur l’affaire Kieffer ; n’est plus qu’une question de temps, selon lui. Pourquoi, alors, se presserait-il ? Surtout que les deux amoureux, anciens locataires de notre palais, sont bien au chaud à Korhogo et à Odiénné. Il n’y a donc pas de risques à les voir se volatiliser pour se soustraire à l’audition du juge français. L’ancienne dame première aura à s’expliquer devant le magistrat venu de l’Hexagone le pourquoi des petites notes sur Kieffer, dans ses différents calepins. Le problème avec l’ancien régime est que ce ne sont pas seulement les crimes économiques qui leur sont reprochés. Sur la liste des chefs d’accusation, figurent en bonne place, les crimes de sang perpétrés sur des personnes, le plus souvent, connues du grand public. C’est pourquoi, ceux qui réclament aujourd’hui leur libération, sont vus comme des inhumains. Des hommes et femmes sans cœur. Et dans le cas de l’ex-détenteur de la signature, les choses s’aggravent quand le bon peuple se rappelle la couverture officielle qu’il accordait aux tueurs. On l’a entendu féliciter des soldats qui venaient de massacrer des populations civiles aux mains nues. Ce peuple l’a entendu demander aux policiers de mater sans pitié, tout manifestant, protestant contre des injustices, de ne craindre aucune dérive, aucune bavure. Ceux qui réclament aujourd’hui l’élargissement de ce donneur d’ordre, font preuve d’une irresponsabilité sans nom. Ce n’est pas parce qu’un envoyé n’a pas su s’envoyer que celui qui l’a envoyé est exempt de tout reproche. Surtout que l’envoyeur était le chef hiérarchique au moment des faits. Le dictateur, c’est bien celui qui maltraite son peuple et non celui qui veut punir tous ceux qui ont mal traité leurs concitoyens
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