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Économie Publié le jeudi 24 novembre 2011 | Le Temps

Affaire «En dix ans la Côte d’Ivoire n’a pas bougé» : Les exemples qui trahissent Jean Kacou Diagou

© Le Temps Par FN
Activités du patronat ivoirien: pose de la première pierre de la Maison de l’entreprise
Jeudi 21 juillet 2011. Abidjan, Plateau. Le Président du Conseil économique et social, Marcel Zadi Kessy, représentant le chef de l’Etat, et les ministres de l’Industrie, Dosso Moussa, et de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo sont venus encourager l`initiative de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) du president Jean Kacou Diagou
Lors de la clôture de l’atelier “Côte d’Ivoire 2040’’ qui s’est tenu avant-hier à Yamoussoukro, Jean Kacou Diagou a fait une communication. Le président du Patronat ivoirien révélait entre autre «qu’en dix ans, la Côte d’Ivoire n’a pas bougé». Cette sortie du grand patron de Côte d’Ivoire traduit la teneur de toute la mauvaise communication qui a été faite, pendant ce laps de temps, autour de l’ancien régime. La Côte d’Ivoire sous le Président Laurent Gbagbo n’a-t-elle pas réellement bougé comme le dit le président du patronat ivoirien ?

Pour répondre à cette préoccupation, il faut faire ressortir que notre pays était divisé en deux parties dont une partie appelée «sud gouvernemental» dirigée par les anciennes autorités et l’autre partie appelée «zone Centre nord ouest (Cno)» dirigée par la rébellion des Forces nouvelles. Pendant dix ans donc la Côte d’Ivoire vivait sans les ressources naturelles de la partie dite Cno. Tout en honorant ses engagements nationaux et internationaux. Mais ces raisons à elles seules suffisent-elles pour alléguer «qu’en dix ans la Côte d’Ivoire la Côte d’Ivoire n’a pas bougé» au plan de la création d’entreprises s’entend, puisque nous parlons ici du Patronat ? Non ! En dix ans, beaucoup a été fait. A titre illustratif, nous prendrons quelques cas pratiques de créations d’entreprises ou d’installations de filiales de grosses multinationales. Sans fausse publicité, dans le secteur bancaire, il y a eu l’installation de la filiale de la multinationale britannique Standard Chartering bank, déjà en 2003, c’est-à-dire quelques mois seulement après le déclenchement de la rébellion et au moment où toutes les grosses entreprises fuyaient la Côte d’Ivoire. La période se situe juste après la Table ronde de Linas Marcoussis. Comme la société britannique, il y a eu d’autres banques commerciales. Versus Bank, Acces Bank, etc. pour ne citer que celles-là. En outre la Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo a connu le boom de la téléphonie cellulaire avec la création ou l’installation de nouvelles filiales. Télécel s’est largement développé sous sa forme actuelle de Mtn. Ivoiris s’est agrandie en devenant Orange qui finira par absorber Côte d’Ivoire Télécom. Mais il y a eu surtout l’arrivée de Moov Côte d’Ivoire, Green, Koz et Comium. Toutes ces entreprises ont investi sous la gouvernance du Président Laurent Gbagbo. Le secteur des mines, énergies et hydrocarbure également s’est développé avec des compagnies comme Rand Gold et d’autres consortiums qui opèrent en off-shore. L’industrie pharmaceutique n’est pas en reste. De nouvelles firmes de conditionnement et de fabrication de médicaments pharmaceutiques ont vu le jour sous l’évènement de Gbagbo et pendant les dix ans qu’a duré son régime. Dans les denrées de grande consommation, un nouveau moulin de fabrication de farine s’est installé. Dans la construction il y a eu une nouvelle cimenterie sans compter de nouvelles entreprises de Btp, etc. En atteste le foisonnement de chantiers routiers à l’intérieur du pays notamment dans le Nord. Dans le secteur de l’hôtellerie, de nombreux réceptifs ont vu le jour. Il faut croire que ces nouvelles entreprises ont favorisé la multiplication des emplois dans un pays en proie à une rébellion. Beaucoup de jeunes diplômés sortis fraîchement des universités et grandes écoles ont pu obtenir leurs premiers emplois grâce à ces nouvelles entreprises, sous Laurent Gbagbo. Sur le plan diplomatique, malgré la mauvaise communication et l’intox à outrance dont a elle été victime, la Côte d’Ivoire a obtenu l’organisation de nombreux et grands forums, conclaves, séminaires, symposiums etc. Il y a eu la réflexion, à Yamoussoukro, sur le Transport, les Mines et énergies dans les pays de la sous région ouest africaine. Le sommet des 77 plus la Chine toujours à Yamoussoukro, etc.

Certes, tout n’a pas été rose sous la gouvernance du Président Laurent Gbagbo. Mais de là à dire «qu’en dix ans, la Côte d’Ivoire n’a pas bougé», il faut avoir une certaine dose de mauvaise foi pour le dire. Jean Kacou Diagou, le président du Patronat ivoirien est bien placé pour avoir les chiffres comparatifs sous les régimes précédents. Tout comme il est bien placé pour savoir que c’est sous Laurent Gbagbo que son entreprise d’assurance Nsia, qui n’était au départ qu’une modeste société de courtage est devenue une multinationale d’assurance laquelle vient d’ailleurs d’absorber une société de droit nigérian, à la grande fierté de l’ensemble des Ivoiriens. Alors pourquoi continuer de déverser des biles sur un ancien Président qui s’est évertué à sortir son peuple de l’ornière d’une rébellion meurtrière ? Peut-être cela procède-t-il d’une stratégie de communication pour cacher les lacunes des nouveaux dirigeants.

Simplice Allard
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