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Économie Publié le vendredi 24 février 2012 | Nord-Sud

Crise du pétrole: Embargo iranien contre embargo européen

La règle de la réciprocité. Suite à la décision de l’Union européenne portant embargo sur le pétrole iranien, Téhéran a cessé ses ventes de pétrole à l’Europe. Selon un communiqué de presse émanant de l’ambassade d’Iran à Abidjan, les Iraniens estiment que les autorités européennes sont responsables des difficultés issues de l’embargo auquel seront confrontés les peuples européens. «C’est en contradiction avec les règlements internationaux que les autorités européennes utilisent les relations économiques comme leviers politiques», écrit-on. Et la chancellerie de préciser qu’il est utile de porter l’attention sur des points qui éclairent l’approche de la République islamique d’Iran vis-à-vis de cette démarche européenne contraire aux règlements internationaux. A savoir que «la République islamique d’Iran est pour des relations sûres dans un cadre d’engagement réciproque». En plus de la confiance comme base des relations bilatérales, l’Iran «se considère engagée pour assurer la sécurité énergétique y compris pour le peuple européen, mais cela exige que les responsables européens respectent leurs engagements et qu’ils s’abstiennent de prendre des décisions injustes». Poursuivant, on lit que «cette politique belliqueuse de l’Union européenne met en difficulté avant tout les peuples européens et les pays déjà en proie à la crise économique sur ce continent. C’est la raison pour laquelle nous sommes préoccupés par la souffrance du peuple européen». N’empêche que le régime des Mollahs ne veuille pas se laisser mener par le bout du nez. «Contre cette attitude européenne, la République islamique d’Iran a annoncé des conditions pour la vente du pétrole aux compagnies et aux pays européens, notamment  une garantie pour le transfert à la partie iranienne de l’argent du pétrole acheté. La conclusion de contrats de longue durée, de 2 à 5 ans et la non-mention «des forces majeures» dans lesdits contrats», note-t-on. Téhéran croit surtout savoir que «ces embargos sont le résultat des démarches et décisions illogiques des représentants de l’Union européenne». Affichant son indépendance vis-à-vis de l’Occident, la République islamique d’Iran souligne qu’elle «a la possibilité de remplacer les acheteurs européens et elle n’attendra pas l’arrivée du délai de mise à exécution des embargos décidés par l’Union européenne». Toujours selon le document, Téhéran note que «le peuple de l’Europe paye le frais du suivisme aveugle de ses dirigeants vis-à-vis de l’Amérique et du régime sioniste».

Bakayoko Youssouf
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