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Société Publié le lundi 5 mars 2012 | Le Patriote

Affrontements intercommunautaires : Guibéroua a frôlé le pire hier

Comment une banale affaire de funérailles peut plonger toute une ville dans le chaos ? C’est ce qui s’est passé hier à Guibéroua. Hier la ville a frôlé le pire. N’eût été l’intervention rapide des FRCI et la sagesse des autorités de la ville, la ville aurait connu ce qui s’est passé à Sikensi, à Arrah et à Bonon. Par la faute de jeunes gens mal inspirés. De quoi s’agit-il ? Un jeune autochtone est tombé gravement malade. Puis est décédé. Ses proches et amis qui ne croient pas à une mort naturelle, décident de balader son corps dans la ville, comme le veut la coutume locale, pour rechercher les éventuels coupables. Après plusieurs tours dans les rues de Guibéroua, les amis du défunt qui portaient le corps, s’immobilisent devant le magasin d’un commerçant malinké. Assis devant son magasin, le commerçant ne fait pas attention à la scène qui se déroule à quelques pas de lui. Mais les minutes qui suivront, vont l’amener à réviser son attitude. Car les amis du défunt s’approchent de lui et l’accusent d’avoir tué leur camarade. Ils lui demandent d’avouer son crime. Le commerçant malinké tombe des nues. Et fait savoir à ses clients peu communs qu’il ne sait pas de quoi ils parlent. Les esprits s’échauffent. Les amis du défunt qui prennent l’attitude du commerçant comme de la défiance, se mettent à le molester et saccager son magasin. Le commerçant, malmené, prend ses jambes à son cou et va appeler ses proches au secours. Pendant ce temps, son magasin est saccagé et pillé par les jeunes autochtones qui y mettent le feu. Quelques minutes plus tard, le commerçant est de retour avec ses amis qui décident de faire payer leur outrecuidance aux amis du défunt. Il s’en suit une bagarre rangée qui prend des proportions d’affrontements intercommunautaires. Les autorités de la ville sont alertées. Leur réaction est prompte. Avec beaucoup de tact, elles parviennent à calmer tout le monde. Des renforts des FRCI venus de Gagnoa permet de rétablir l’ordre et ramener le calme. En fin d’après-midi, le calme revient. Pendant que nous mettions sous presse, la ville a repris son cours normal. Guibéroua revient de loin. Le pire a été évité. A part quelques blessés et des dégâts matériels, aucune perte en vie humaine n’a été signalée.

JCC
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