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Politique Publié le vendredi 30 mars 2012 | Le Quotidien d’Abidjan

Bonne gouvernance sous Ouattara : Méïté Sindou attendu sur le terrain

© Le Quotidien d’Abidjan Par Nathan Kone
Activités gouvernementales: le Secrétaire national à la Gouvernance, Méité Sindou chez le Ministre de la jeunesse et du service civique, Alain Lobognon
Lundi 28 novembre 2011. Abidjan. Cabinet du ministre de la Jeunesse et du service civique. Le Ministre Alain Lobognon reçoit M. Méité Sindou, le Secrétaire national à la Gouvernance et au renforcement des capacités
Le secrétariat national à la bonne gouvernance que l’on souhaite voir se transformer en une autorité indépendante débarrassée des pesanteurs politiques devrait pour parvenir à ce challenge de mutation juridique, rassurer les ivoiriens sur sa capacité à travailler. En toute indépendance. Et sur l’ensemble du territoire national où des grands commis de l’Etat ont souvent des attitudes aux antipodes de l’orthodoxie administrative. En cette période pré-électorale où des envies prennent les politiciens de corrompre à tout vent pour favoriser leur élection, le secrétariat national à la bonne gouvernance a là, une opportunité de se faire voir.

Car, une telle structure ne saurait se confiner dans de luxueux bureaux à Abidjan, Cocody-les-Vallons et espérer s’attirer l’assentiment des ivoiriens sur sa réelle capacité à juguler la corruption qui étreint la société ivoirienne. La bonne gouvernance qui est un ensemble de mécanismes de gestion étatique constitue un véto pour les bailleurs de fonds et autres partenaires stratégiques en matière économique pour notre pays. Le préfet de Kounahiri a mardi dernier fait vivre un enfer psychologique à une équipe de reportage au motif qu’il n’a pas été saisi de cette mission de presse. Quand l’on sait que pour l’administration ivoirienne et ses animateurs, il vaut mieux ne pas communiquer, à quoi peut-on bien s’attendre comme réponse de la part de Gbané Mama ? Un refus poli car pour ce préfet, il n’est pas bon de montrer une localité vieille de 37 ans sans électricité, sans eau potable, sans un bureau pour le sous-préfet (le bureau est parti en fumée depuis 2002), sans logements décents pour les fonctionnaires dont certains fuient à longueur de journée la localité. C’est une souillure dans la belle image que le pouvoir Ouattara voudrait montrer à l’extérieur. Car, à moins d’être paranoïaque, on ne comprendrait pas le refus de cette mission de presse qui vise à aider les décideurs à se pencher sur le sort de ces populations qui ont tout donné au Rdr, le parti du Président Alassane Ouattara. Que veut alors ce préfet serait-on tenté de se demander ? Il a fait séquestrer une équipe de reportage partie travailler à la demande du maire par la gendarmerie de Kongasso. Combien d’autorisation le ministre de l’Intérieur délivre-t-il à des journalistes dans l’exercice de leur métier chaque jour ? Aucune. C’est là aussi un pan de la mission de Méïté Sindou qui devrait bénéficier de moyens et de représentations déconcentrées pour suivre ces entraves à la bonne gouvernance tant demandée par le Chef de l’Etat. Pour l’administrateur-représentant le Président de la république dans la petite localité de Kounahiri, le maire Rdr de Kongasso, « en mal de publicité a fait venir cette équipe de reportage pour se faire de la publicité, ce reportage est donc un sabotage. » De quoi ou de qui ? Quel acte pose le préfet pour la population pour entrevoir un pseudo-sabotage de la part du maire, élu par le peuple ? Pour des raisons dont lui seul détient les clés, il a choisi de descendre dans l’arène politique à entendre les propos qu’il a tenus. Sentence, suspension du reportage et mise en danger de la vie de l’équipe de reportage. Car, les 30 Km qui séparent Kongasso à Mankono seraient selon les chauffeurs de véhicules de transport un espace de prédilection des coupeurs de route. Le secrétaire national à la bonne gouvernance devrait pour ainsi dire sortir d’Abidjan et mieux s’ouvrir aux ivoiriens. La bonne gouvernance tant réclamée par tous serait au bout de ce fastidieux chemin de traque des prédateurs de la presse et de la renommée de notre pays. Pour y parvenir, les moyens de la « police » dirigée par Méïté Sindou devraient être en adéquation avec la mission à lui confié par l’Etat.

Adam’s Régis Souaga
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