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Société Publié le vendredi 6 juillet 2012 | Boigny Express

Atelier-Vacances 2012 / Augustin Kassi (Opérateur culturel), récidive : « Nous avons besoin d’appui. »

Le top départ, d’ ‘’Atelier-Vacances’’, a été donné depuis hier, jeudi 05 juillet par la formation des encadreurs. En marge de ces activités de grande envergure, l’équipe de reportage de ‘’Boigny Express’’ s’est rendue au Centre culturel artistique d’Augustin Kassy, l’initiateur de ce programme de vacances, pour prendre le pouls de cette journée. Il était environ 10h 30mn lorsque nous arrivons sur les lieux. A l’entrée du centre, sous un préau, notre regard est attiré par un groupe de jeunes gens. Selon le maître des lieux, « Ces jeunes sont venus du Centre Technique des Arts Appliqués et sont en formation. Ils seront affectés dans des centres pour suivre les enfants. » L’artiste, visiblement inquiet, s’interroge sur le succès de cette édition qu’il juge très timide. « Habituellement, nous commençons avec une trentaine de personnes. Pour 10 000 participants annoncés, nous n’en avons même pas 10 enfants. Pourtant nous avons beaucoup communiqué à travers tous les médias. » Vu cette réalité, il se dit inquiet pour les villes de l’intérieur : « Nous sommes inquiets quant à l’intérieur du pays. C’est vrai que ce sont des ateliers autonomes ; donc, ce qui se voit ici n’est pas forcément vu ailleurs, » explique-t-il. Avant de renchérir : « Nous n’avons pas assez d’appels. L’éclatement du programme à Attoban et Riviera nous inquiète. » Malgré les difficultés dues à l’indifférence des autorités face cette initiative noble, l’artiste affiche tout de même un air optimiste. « C’est vrai que ça va se faire mais nous sommes inquiets. L’an dernier, je prenais 50 enfants à mes propres comptes et grâce à l’appui des parents. Au centre d’Amoin à Abobo, les enfants ne paient rien. C’est moi qui m’occupe de tout. » Quand bien même optimiste, Augustin Kassi s’interroge sur la participation des enfants du Zoo et ceux d’autres communes d’Abidjan. Voire ceux des villes de l’intérieur. Avec un budget national de 37 millions de Fcfa, l’artiste nous fait savoir qu’il ne bénéficie d’aucun soutien du Ministère de la Culture, encore moins celui de son ministère de tutelle. Il expliquera pour dire : « Chaque centre peut nous coûter au moins 1 million de F Cfa. Soit je m’endette pour continuer ou j’arrête et les enfants s’en prendront à moi. Soit on continue et on souffre tous. Que vais-je faire avec les 250 étudiants qui viennent comme des encadreurs et que je dois affecter dans ces différentes régions ? En un mois, ils se doivent de former les enfants. Je leur donne 35 000 F Cfa, comme intéressement. Sans compter l’hébergement, la nourriture et le transport. C’est une véritable administration, et il existe une coordination. Car l’encadreur reviendra avec un petit mémoire. » Voilà pourquoi, il attend beaucoup du District. Contrairement à l’édition de l’an dernier, il a indiqué que l’engouement et la mobilisation étaient de taille du fait de la guerre. « L’an dernier, cela n’a pas été difficile de faire de la mobilisation parce que nous rentrions tous de la guerre. Nous recevions des appels des parents qui voulaient faire participer leurs enfants. Il continuera pour dire : « C’est parmi ces enfants, que nous formons les enfants au concours des Beaux-arts. Tous ceux que nous présentons à l’Insaac passent haut les mains. » La qualité et le sérieux de l’artiste ont suscité l’intérêt des enfants des pays tels Bamako, le Burkina Faso, le Niger et le Bénin. Ce qui selon lui, « peut les amener à venir suivre les cours en Côte d’Ivoire. » Augustin Kassi a voulu être clair, en précisant que « en tant qu’opérateur culturel au service de la Nation, j’ai mis ce système pour venir en aide aux enfants et à leur insertion. Ce type de programme a besoin de l’appui de l’Etat et de notre ministère de tutelle. Sinon, en tant qu’artiste, je vis bien de mon art. » C’est sans équivoque qu’il a tenu à lever le coin du voile. Notons que les ateliers de Marcory et ceux de Port-Bouët seront ouverts le lundi 8 juillet prochain. Pour les enfants des autres communes qui s’impatientent, l’artiste a souhaité que « les autorités réagissent. » Et de conclure « Nous avons besoin d’hommes et surtout de moyens financiers. Notre thème intéresse le Ministère de la Salubrité, mais jusque-là, notre lettre est restée sans suite. Je veux donner l’opportunité aux enfants, même sans le Bac de devenir des doués dans ce pays. Car beaucoup de jeunes sont plus doués que moi mais ils périssent. »
Réalisé par Opportune Bath
Coll. Clarisse Téhia ( Stg)
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