x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le lundi 11 mars 2013 | LG Infos

Gestion de la centrale syndicale Dignité : Mahan Gahé reprend la main et dévoile son plan

© LG Infos Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances. Photo: Mahan Gahé Raphaël, patron de la centrale Dignité, lors de son allocution
Mahan Gahé Basile, le secrétaire de la centrale Dignité a été libéré le 22 décembre 2012, après son arrestation le 26 avril 2011 et sa détention à la prison de Boundiali, pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Depuis, son intérim a été assuré par Elie Boga Dago, son premier vice-président. Libre désormais de tous ses mouvements et de ses activités syndicales, Basile Mahan Gahé a repris son fauteuil de secrétaire général de Dignité. C’était le samedi 9 mars 2013, au cours du conseil confédéral organisé à cet effet à Cocody. En attendant de retrouver le siège de sa structure à Adjamé, le mercredi 13 mars prochain, le fils de Mahan Pierre a fait savoir qu’il reprend la lutte syndicale là où il l’a laissée. Mais, avant, il est revenu sur les conditions de sa détention et du calvaire endurés. «On m’a mis dans une chambre à gaz. J’ai eu des problèmes de poumons. Mais, je ne suis pas mort. Je suis guéri. Les médecins de la Pisam ont confirmé cela», a révélé d’entrée de jeu le secrétaire général de la centrale Dignité. Malgré tout, l’homme dit avoir pardonné à ses bourreaux. Cependant, contrairement aux accusations portées contre sa personne, Mahan Gahé a tenu à faire des précisions au pouvoir en place. «…Soyez rassurés que moi Mahan Gahé, fils de Mahan Pierre, depuis ma naissance, je n’ai jamais eu d’arme dans ma maison. Maintenant, si vous appelez les couteaux de table des armes, ils servent à manger de la viande. Depuis 1988, date de la création de Dignité, je n’ai jamais demandé à un délégué de la centrale d’aller se battre. Notre lutte est sociale pour l’amélioration de notre condition de vie. Cela n’a pas besoin de Kalach. Notre seule arme que nous avons est le dialogue. Si nous partons à la discussion, essayez de nous convaincre. Si nous sommes convaincus, nous rentrons à notre siège. Mais, si nous ne sommes pas convaincus, vous êtes obligés de nous remettre ce que vous nous devez. Depuis des années, je n’ai jamais eu d’arme. J’ai failli mourir. C’est pourquoi, j’en parle. Mais, les ministres ne savent pas. Ils disent toujours la vérité. Mais, des fois, ils sont mal renseignés et mal informés. Et ce sont ces informateurs qui disent que, j’étais à Yopougon avec une kalachnikov à la main. Ils ont été mal informés. Et cette mauvaise information a failli m’entrainer à la mort. Que le Président de la République soit rassuré, que tous les postes de responsabilités que j’ai occupés au niveau mondial et national ne me permettent pas d’agresser les gens. Ces postes m’obligent à être un non-violent», a rappelé Mahan Gahé à ses détracteurs. Il demande par la même occasion au chef de l’Etat, Alassane Ouattara de peser de tout son poids pour le maintien du bureau régional du Bit (Bureau international du travail) sur les bords de la lagune Ebrié. Dévoilant ses actions dans l’immédiat, l’ex-prisonnier de Boundiali, entend avec ses pairs de l’Ugtci et de Fesaci s’attaquer à la revalorisation du Smig (Salaire minimum garanti). «Camarades, promesses nous a été faites qu’après le Ppte, le Smig serait appliqué. C’est déjà fait. Allons leur demander ce qu’il en est. Faisons tout pour que le Smig qui est porté à 60000 Fcfa nous soit effectivement donné», a demandé Manhan Gahé à ses camarades. Aussi, pour sa libération, il a remercié toutes les structures syndicales du monde entier qui ont pesé de tous leurs poids. A ses camarades de lutte, le secrétaire général de Dignité s’est dit heureux de les retrouver.

Joseph Atoumgbré
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ