C’est vendredi dernier 26 avril 2013 que les résultats du concours des sous-officiers de la gendarmerie nationale ont été proclamés, après un an d’attente (depuis 2012). Ils sont actuellement affichés au Commandement supérieur de la gendarmerie nationale au Plateau où les candidats viennent consulter le tableau d’affichage pour connaître leur sort. Certains repartent heureux parce que admis, d’autres attristés ont du mal à quitter les lieux. Ce qui est choquant et regrettable à la lecture de noms des admis au nombre de 1400, c’est le déséquilibre ethnique et régional qui accroche.
Et pourtant, la Côte d’Ivoire compte plus de 60 ethnies. Seules deux régions se partagent le gâteau. Le nord et le centre. Une véritable razzia des baoulé et des Malinké. La grande majorité des admis a des noms à consonance nordiste et centriste. Presque la moitié des admis est originaire du nord de la Côte d’Ivoire quand les noms baoulé inondent toutes les listes. Des listes Rhdp pourrait-on relever sur ce tableau. Ce qui heurte surtout les consciences en lisant attentivement les noms des admis, c’est pratiquement la quasi-absence des jeunes originaires de l’ouest. Moins d’une quarantaine sur 1400 admis. Un rattrapage ethnique comme le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, l’avait appelé devant la presse française lors d’une de ses visites en France. Apparemment, le seul but de cette opération est de reconstituer une nouvelle gendarmerie composée d’éléments pro-Ouattara. Surtout que les gendarmes que Ouattara a trouvés en fonction après sa prise du pouvoir le 11 avril 2011 sont toujours soupçonnés d’être des pro-Gbagbo. Faire de la gendarmerie nationale, une gendarmerie aux ordres de Ouattara, tel semble être l’objectif poursuivi par le chef de l’Etat. C’est pourquoi aussitôt les résultats proclamés, le régime s’empresse de lancer un autre concours cette année pour mettre en minorité les gendarmes trouvés en place. Alors que l’une des missions de la gendarmerie nationale est de défendre la République menacée dans ses fondements et non un individu.
Charles Bédé
Et pourtant, la Côte d’Ivoire compte plus de 60 ethnies. Seules deux régions se partagent le gâteau. Le nord et le centre. Une véritable razzia des baoulé et des Malinké. La grande majorité des admis a des noms à consonance nordiste et centriste. Presque la moitié des admis est originaire du nord de la Côte d’Ivoire quand les noms baoulé inondent toutes les listes. Des listes Rhdp pourrait-on relever sur ce tableau. Ce qui heurte surtout les consciences en lisant attentivement les noms des admis, c’est pratiquement la quasi-absence des jeunes originaires de l’ouest. Moins d’une quarantaine sur 1400 admis. Un rattrapage ethnique comme le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, l’avait appelé devant la presse française lors d’une de ses visites en France. Apparemment, le seul but de cette opération est de reconstituer une nouvelle gendarmerie composée d’éléments pro-Ouattara. Surtout que les gendarmes que Ouattara a trouvés en fonction après sa prise du pouvoir le 11 avril 2011 sont toujours soupçonnés d’être des pro-Gbagbo. Faire de la gendarmerie nationale, une gendarmerie aux ordres de Ouattara, tel semble être l’objectif poursuivi par le chef de l’Etat. C’est pourquoi aussitôt les résultats proclamés, le régime s’empresse de lancer un autre concours cette année pour mettre en minorité les gendarmes trouvés en place. Alors que l’une des missions de la gendarmerie nationale est de défendre la République menacée dans ses fondements et non un individu.
Charles Bédé