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Région Publié le mardi 14 mai 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Pillage du complexe sucrier de Katiola-Marabadiassa / Suspension de l’exportation de la ferraille : Pourquoi Ouattara a pris une décision salutaire

L’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux a fait l’objet d’une communication en Conseil des ministres, le 2 mai 2013 à Man. Ainsi pendant cinq ans, le gouvernement entend limiter les exportations des produits métalliques. Une décision salvatrice pour Noum Diallo, propriétaire du complexe sucrier de Katiola-Marabadiassa qui n’existe plus que de nom par la faute des pilleurs.

Conscient des effets dévastateurs du pillage des entreprises dans les zones Centre et Nord, l’Etat de Côte d’Ivoire a pris des mesures afin d’assurer l’approvisionnement régulier de l’industrie locale et permettre son développement. C’est ainsi qu’au titre du Ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, en liaison avec le Ministère auprès du Premier Ministre, chargé de l’Economie et des Finances et sur présentation du Ministre, le Conseil a adopté un décret portant ‘’suspension de l’exportation de la ferraille et des sous-produits ferreux pour une durée de cinq ans. Cette mesure de suspension s’étend également aux exportations de fonte’’. Par ce décret, le gouvernement entend limiter les exportations de ces produits métalliques. A la suite d’une visite sur les ruines du complexe sucrier de Katiola-Marabadiassa, le 29 février 2012, «L'Intelligent d'Abidjan» avait relevé la destruction du complexe appartenant à Antoine Noum Diallo. Une entreprise complètement rasée. C’est en 1998, sur appel d’offres, qu’Antoine Noum Diallo rachète la Sicafca (Société industrielle de café-cacao) situé sur l’axe Katiola-Marabadiassa. En 2002 après réhabilitation et au moment où l’homme d’affaires ivoirien s’apprêtait à démarrer ses activités, la crise militaro-politique a éclaté. Des exploitants véreux de ferraille, avec la complicité de certains chefs de guerre, ont décimé le complexe qui a été démonté par pièces pendant les 10 ans de crise. Les tuyaux de canalisation et d’irrigation n’ont pas échappé aux pilleurs. Au chapitre alimentation en eaux, les stations sont en arrêt puisque l’outillage des stations a été démonté et une partie détruite. La tuyauterie a été desserrée et dévalisée. L’usine, les hangars, le pont-bascule, les installations de stockages et de transports des cannes à sucre, les stations de pompage, les réservoirs de mêlasse, les garages, les bassins de démolition du château d’eau, les câbles électriques, les voies d’accès autour et dans le complexe, ont été complètement détruits. Depuis lors, le site de 28.000 hectares continue d’être occupé par des clandestins. Et pourtant, Noum Diallo, le propriétaire des lieux voulait en faire un grand projet. ‘’J’avais un grand projet qui consistait à faire de l’élevage et de l’agriculture. Pour le parc à bétail, les vaches avaient été entièrement payées au Ranch de la Marahoué avec le Dr Kané. En plus de la riziculture, nous avions prévu du coton sur 100 hectares et du maïs sur 40 hectares. Par la faute des pilleurs, nous revenons à case de départ pour reconstituer tout ce qui a été pillé. Après évaluation des dégâts, il ressort selon une étude d’experts que les pertes avoisinent 15 milliards de FCFA’’, a révélé Antoine Noum Diallo. Qui félicite le Président de la République d’avoir pris cette mesure pour limiter les exportations de ces produits métalliques.

Dosso Villard
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