FPI, le serpent n’est pas encore mort

Affaibli certes mais pas encore mort. Le serpent FPI, on le constate, tente de se réveiller de son coma dans lequel il était plongé depuis la chute de son mentor, Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. En effet, au lieu de s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale prôné par l’administration Ouattara et surtout de prendre sa place sur l’échiquier politique ivoirien, le parti bleu a choisi de se mettre en retrait et tel le reptile venimeux de guetter pour mordre en temps opportun afin de propager son venin de la haine tribale, de la manipulation et de la violence. Ce qui s’est passé, en outre, avant-hier sur le campus à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody où des étudiants comme des bandits de grand-chemin se sont pris à leur ministre de tutelle, Cissé Ibrahima Bacongo, n’est pas un fait anodin. Depuis quelques mois, le FPI a décidé de s’en pendre au pouvoir en place en versant dans des accusations gratuites. Et la réhabilitation de l’université n’a pas échappée à la campagne d’intoxication. ‘’Cissé Bancogo a détourné l’argent’’ ou encore rien que de la peinture sur les murs’’, ne cessent de charger les sbires du FPI sans aucun élément probant pour attester leurs affirmations. L’objectif de cette montée de fièvre en termes d’invectives, de discours orduriers, d’accusations farfelues, de manipulation et surtout d’intoxication de l’opinion émanant des officines du FPI est, sans conteste, de préparer les esprits à la révolte. Ainsi le ton a-t-il été donné par les étudiants de la FESCI, qui sont, et tout le monde le sait en Côte d’Ivoire, un bras séculier du parti à la rose. C’est clair. Avec cette manifestation qui n’honore guère notre pays, le FPI, certainement se frotte les mains d’avoir réussi à faire bouillonner le milieu estudiantin. Ce milieu qu’il a toujours manipulé pour assouvir ses appétits politiques. C’est un secret de polichinelle, le FPI depuis sa création s’est toujours appuyé sur l’école ivoirienne pour mener son combat politique. Conséquence : Les universités en Côte d’Ivoire au lieu d’être des temples du savoir se sont transformées en temples politiques et de violence plongeant l’école ivoirienne dans la tourmente depuis des décennies. Alors que le pouvoir Ouattara fait des mains et des pieds pour assainir le milieu et surtout donner à l’école ivoirienne qui faisait jadis la fierté de la Côte d’Ivoire, son lustre d’antan, voilà que la violence signe avec force son retour. Manipulés et abusés par les politiques, les étudiants ont repris le bâton de la violence pour sacrifier leur avenir. Sinon comment comprendre que des étudiants portent des revendications politiques pour s’en prendre à un ministre? La Côte d’Ivoire des voyous, il faut le noter a pris fin. Il faut donc vite arrêter le serpent. Sinon…
Lacina Ouattara