Issia / crime : Des soldats désertent le corridor et vont violer une mineure

Le caporal Kéita Daouda des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), en service à Issia, fait partie de la catégorie des indignes de notre Armée. Lui qui s'est mis en exergue de façon sale, en violant une jeune fille, née en 1996 à Daloa et répondant aux initiales de B.A. Sur les faits, nos sources expliquent que, le 5 octobre 2013, il est environ 10h, lorsque la jeune fille revient du village de Labazibia, où elle vit avec son père, pour Boguédia, en vue d'effectuer des achats. A son passage, elle ne laisse pas du tout indifférents le caporal Kéita Daouda et l'un de ses collègues dont l'identité ne nous est pas parvenue. Ils approchent la jeune fille et lui proposent de la revoir à son retour. Aux environs de 18h, voici B.A de nouveau. Les deux soldats l'approchent et l'invitent à discuter à l'écart. Ils lui font croire que c'est juste pour un petit échange amical. A la vérité, ils nourrissent un noir dessein. Ne le sachant pas, la mineure les suit naïvement. Et une fois à l'abri de tout regard, ils se dévoilent en la neutralisant avec leurs armes à feu. Lui intimant l'ordre de se garder d'appeler à l'aide, si elle ne veut pas être abattue. Abandonnant ainsi leur poste au corridor, ils entraînent la pauvre fille dans la broussaille, juste à côté, où ils lui imposent une révoltante partouze. Leur libido brûlante satisfaite un peu plus d'une demie-heure plus tard, les deux soldats « pourris » vont rejoindre leur poste calmement, non sans sommer leur victime de se taire sur ce qui vient de se passer. Rentrée péniblement à la maison, la fille, violée, explique tout à son père. Ce dernier, écœuré, la conduit le matin à l'hôpital général de la ville d'Issia et va immédiatement saisir l'adjudant Kouassi Boni, commandant de la brigade de gendarmerie. Les instants suivants, le caporal Kéita Daouda est mis aux arrêts. Interrogé en présence d'agents de l'Onuci, il passe aux aveux. Son acolyte en fuite est recherché quand lui, le 7 octobre 2013, est traduit devant les juridictions compétentes, à Daloa.

Julien LENOIR (Correspondant )